Ce mercredi 18 septembre 2024, à Bukavu, s’est tenu dans la salle Concordia l’atelier de lancement de la deuxième phase du programme « Citoyen et Prévention des Conflits » (PCPC). Ce programme, initié par le consortium Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP), Groupe Jérémie et la Synergie des Médias pour l’Union des Forces (SYMUF), vise à renforcer la participation citoyenne et la résolution des conflits.
Le lancement s’est déroulé en présence du Gouverneur de la province, Jean-Jacques Purusi. Ce programme est mis en œuvre par douze organisations qui œuvrent dans les domaines des médias, de la promotion de la paix, de la cohésion sociale et de l’amélioration de la gouvernance.
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Au cours de l’exécution de ce programme, ces organisations travailleront ensemble pour promouvoir la cohésion sociale et la bonne gouvernance au sein des Entités Territoriales Décentralisées (ETD).
Parmi les activités prévues figurent le renforcement des capacités des acteurs concernés par la cohésion sociale et la gouvernance, l’éducation communautaire, des formations, la sensibilisation, des plaidoyers et la transformation des conflits.
Lors de cet atelier, les organisateurs ont souligné que des résultats tels que l’amélioration de la cohésion sociale, de la paix et des méthodes de bonne gouvernance sont attendus.
« Nous devons interagir et collaborer en tant qu’acteurs intimement liés à ces causes », ont-ils déclaré.
Cette deuxième phase a été lancée suite à l’évaluation des phases précédentes, qui ont mis en lumière de nouveaux besoins et des faiblesses persistantes nécessitant encore des efforts pour leur résorption au sein de la communauté.
Au nom du gouvernement provincial, le gouverneur Jean-Jacques Purusi a insisté sur le fait que les activités organisées s’inscrivent dans le programme provincial. Il a promis de réaliser un audit organisationnel, institutionnel et financier de tous les partenariats internationaux, à l’instar de tous les programmes de l’État.
« Nous avons l’ambition de vérifier où va l’argent de l’État et de la communauté internationale. Ce projet suisse est intéressant. Je peux également assurer que la coopération suisse au Sud-Kivu est parmi les meilleures, présente sur le terrain, mais cela n’exclut pas le contrôle. Nous allons évaluer combien d’argent arrive, comment il est utilisé et en quoi cela aide ou non la population du Sud-Kivu. »
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Le Gouverneur a promis d’accompagner ce programme.
« Nous allons d’abord veiller à accompagner ces acteurs sur le terrain, comprendre comment est utilisé le budget de ce projet et réaliser un audit de tous les partenaires d’exécution. Nous veillerons également à ce qu’il n’y ait pas de tracasseries administratives, policières ou douanières. », a dit Jean-Jacques Purusi.
Le Directeur de la Coopération suisse s’est dit fier des promesses d’accompagnement faites par l’autorité provinciale.
« C’est un très bon départ pour construire une gouvernance solide qui nous donnera des pistes pour avancer vers la paix », a-t-il affirmé, tout en réaffirmant que son organisation est ouverte à un dialogue constructif avec le gouvernement.
Financé à hauteur de cinq millions de dollars américains, ce projet concerne cinq des huit territoires de la province du Sud-Kivu, ainsi que les villes de Bukavu et d’Uvira. Il est entièrement financé par la Coopération Suisse.
Séraphin Mapenzi