Intervenons-nous

La nuit du 17 au 18 janvier 2025 a été marquée par un incident tragique dans le sous-village de Kabungo, dans le groupement de Mudusa, territoire de Kabare, où cinq maisons de quatre femmes accusées de sorcellerie ont été incendiées par les habitants. L’attaque fait suite à la mort d’un jeune homme, Elia, âgé de 22 ans, qui a été accusé d’être victime de pratiques sorcières.

La Société Civile de Mudusa, qui rapporte ces faits à La Prunelle RDC, indique que l’incident a commencé aux environs de 19 heures 30 et a duré jusqu’au matin.

Selon François Mubalama, président de la Société Civile de Mudusa, les femmes accusées étaient vues comme responsables de la mort tragique d’Elia, ce qui a provoqué cette violence collective.

Malgré l’intervention des forces de l’ordre, qui ont tiré des balles en l’air pour tenter de contrôler la situation, les maisons ont été réduites en cendres et aucun bien n’a pu être sauvé.

« La situation était extrêmement tendue, avec des violences de grande ampleur. Les présumées sorcières ont vu leurs maisons brûlées, et malgré l’intervention des forces de l’ordre, aucun bien n’a été épargné », a déclaré François Mubalama, précisant que ces actes se sont produits dans un climat de forte animosité envers les femmes accusées de sorcellerie.

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Cet incident survient dans un contexte où les accusations de sorcellerie contre des femmes se multiplient dans la région de Kabare, notamment à Mudusa.

Les violences à l’encontre des femmes accusées de sorcellerie sont malheureusement fréquentes et souvent exacerbées par des superstitions locales, menaçant gravement leur sécurité et leur dignité.

Face à cette situation, François Mubalama a fermement condamné ces actes de violence, appelant la population à bannir ces pratiques barbares et à faire confiance à la justice congolaise pour traiter les accusations de manière équitable et légale.

Cet incident rappelle l’ampleur de la stigmatisation et des souffrances que subissent de nombreuses femmes dans cette région, prises pour cibles de superstitions et de violences communautaires sans preuves substantielles.

Suzanne Baleke

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