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    La Société Civile du Sud-Kivu s’est inquiétée de la lenteur que prend l’exécution du Programme de Développement Local des 145 territoires dans certaines entités de la province.

    Au cours d’une communication avec la presse ce jeudi 13 juin, le Bureau de Coordination de la Société Civile a par exemple relevé qu’aucun bâtiment n’a jamais été officiellement remis.

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    Dans le territoire de Walungu par exemple, le bureau du bâtiment administratif du territoire n’a jamais été construit notamment à cause d’un manque de consensus concernant le site.

    « Les contrats de construction étant différents de ceux d’équipements, les ouvrages construits pour la plupart ne sont pas encore équipés. (Maternités, écoles, bâtiments administratifs). L’on signale également qu’après la publication du premier rapport d’alerte de la Société civile du Sud-Kivu sur l’exécution de ce projet en juin 2024, le Gouverneur sortant avait mis en place une cellule de suivi de ce projet, laquelle n’est pas encore fonctionnelle jusqu’à présent. Il est également important de signaler que sur les 145 bâtiments administratifs correspondant aux 145 territoires construits sur toute l’étendue de la République, il n’y a que le bâtiment administratif du territoire de Walungu qui n’a pas été construit à cause d’un manque de consensus sur le site : Walungu centre ou Mubone, on a construit nulle part », fustige la Société Civile.

    Par ailleurs, la Société Civile note que des écarts ont été notés dans les réalisations de ce projet dans le territoire de Shabunda et Kalehe, des spoliations des sites signalées à Kabare, Mwenga, etc.

    « Aussi le projet n’avait pas tenu compte du coût de matériaux de constructions qui coûtent plus cher à Shabunda qu’ailleurs et du fait que ce territoire est le plus enclavé de la province mais a reçu le même montant que les autres qui sont plus ou moins accessibles », note-t-elle.

    La Société Civile du Sud-Kivu note également que la deuxième composante du projet consistant au relèvement économique à travers l’agriculture, la réhabilitation des routes de desserte agricole, les lampadaires, forages, constructions des centrales hydrauliques etc. n’a pas encore débuté.

    « Les tricycles et tracteurs  distribués par le PNUD à Kamanyola créent  des conflits de gestion et divisent la communauté et la chefferie de Ngweshe qui venait de suspendre le comité de développement », lit-on dans la déclaration.

    Des propositions

    La Société Civile du Sud-Kivu rappelle par la même occasion que la population a hâte d’assister à la remise de tous les ouvrages prévus dans le cadre du PDL 145 car le délai d’exécution est largement dépassé et la deuxième composante ayant trait au relèvement communautaire tarde à débuter.

    « Le nouveau Gouverneur de province est appelé à rendre opérationnel le comité de suivi des PDL 145 territoires et à décanter le problème du territoire de Walungu, l’unique dont les travaux n’ont pas évolué. Il est important de faire un dialogue franc sur cette question entre notabilité du territoire de Walungu, la Chefferie et les deux groupements (Walungu) et Burhale pour éviter les incidents sanglants qui ont eu lieu entre certains jeunes de ces deux groupements », insiste Néné Bintu, Présidente de la Société Civile du Sud-Kivu.

    Le PNUD est également appelé à assouplir les conditions d’éligibilité des sociétés ou organisations pour conclure les partenariats avec elles dans le cadre d’exécution du PDL et privilégier également les ONG nationales spécialisées dans les différents paquets de prestations à  réaliser.

    La Société civile appelle aussi le Gouvernement congolais ayant prix le lead de ce projet qu’il doit financer jusqu’au bout et ne pas s’arrêter au stade actuel si non la thèse que ce projet était uniquement fait pour des fins de campagne politique peut être confirmée.

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    « La population attend beaucoup la réalisation de toutes les actions prévues et financées à plus de 50%. Le territoire de Shabunda doit être désenclavé pour permettre la circulation des personnes et des biens à un prix abordable, et réduire le coût de vie lié à la conséquence de cet enclavement et qui retarde l’exécution du PDL 145 Territoires dans ce milieu par rapport à d’autres territoires » propose la Société Civile.

    Enfin, la Société Civile insiste sur le fait que la deuxième composante du projet est très attendue par la population car elle permettra de réduire l’insécurité alimentaire et favoriser le développement à travers l’accès aux sources énergétiques et hydrauliques dans les milieux ruraux.

    « La population attend également la conclusion des Inspecteurs de l’IGF venus enquêter dans les chantiers d’exécution du PDL 145 territoires au Sud Kivu ».

    Sylvie Bahati

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