Au Sud-Kivu, des morts continuent d’être comptées. Depuis samedi, 3 personnes sont mortes dans différentes circonstances (Assassinats, justice populaire ou encore corps sans vie) respectivement à Kalehe, Baraka et Bukavu.

Le Samedi 29 Juillet, un vendeur de boisson locale « Kargazoke » a été sauvagement assassiné par des inconnus porteurs d’armes blanches à son domicile de Muleba, Ihusi (Kalehe) au nord du Sud-Kivu.

« Ces criminels viennent d’abattre avec le marteau, la houe, machette, couteau. Il y a même des traces de la corde au niveau du cou d’un jeune marié âgé de 31 ans à 12 heures, portant le nom de Shukuru, vendeur de Karkazoke, lait et des beignets », témoignait une source sur place.

Un peu plus loin de là, cette fois dans la ville de Baraka au sud de la province, c’est un présumé voleur qui a été tué dans la nuit du dimanche 30 juillet au Quartier Mwemezi 2.

Selon des sources sur place, la victime de la justice populaire a été attrapée dans une maison en train de voler.

« Le présumé voleur a été attrapé par des habitants en train de vouloir cambrioler dans une maison. Le responsable de la maison ayant crié au secours et la population s’est levée et a mis la main sur l’un des présumés voleurs. Les autres ont pris la poudre d’escampette », indique une source de la Société Civile locale.

Selon les informations parvenues à LaPrunelleRDC.CD, le corps du présumé voleur gisait à même le sol jusque vers 10 heures de ce lundi.

L’identité de cette personne reste inconnue. Malgré l’existence d’un édit provincial portant interdiction de la justice populaire au Sud-Kivu des habitants en colère continuent à se rendre justice alors que cela constitue une infraction.

Pour clore ce chapitre des décomptes macabres, cette fois c’est Bukavu, Chef-lieu du Sud-Kivu qui a été touchée.

Ce lundi 31 Juillet, un corps sans vie a été retrouvé dans la matinée à Ruzizi 2. Cette personne non identifiée, aurait été tuée et jetée dans la rivière Ruzizi par des inconnus, selon des sources locales. Le corps avait une corde au cou et sur la main droite.

Plusieurs autres corps sont retrouvés dans des circonstances similaires alors que l’Etat tarde à expliquer le phénomène à la suite des enquêtes amorcées par la Justice au Sud-Kivu.

Comme pour tous les cas qui arrachent les familles de leurs êtres chers, la Société civile condamne ces actes de barbarie en appelant les autorités à bien jouer leur rôle, celui de protéger la population et ses biens.

Claudine Kitumaini