La population de l’agglomération de Kiseguro, dans le groupement de Binza, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), est en deuil après le massacre de plusieurs civils perpétré le samedi 12 juillet 2025 dans les champs périphériques de cette zone. Les rebelles du M23-AFC, appuyés par l’armée rwandaise, sont accusés d’être les auteurs de ce crime.
Selon différentes sources, le bilan s’élèverait à près de 100 victimes, voire plus de 100 selon certains témoignages. Les victimes, majoritairement des agriculteurs, ont été prises pour cibles alors qu’elles travaillaient dans leurs champs ou rentraient chez elles.
Des habitants contactés par La Prunelle RDC rapportent que des personnes identifiées comme des rebelles du M23, en opération de patrouille, ont employé plusieurs méthodes pour exterminer ces civils innocents : certains ont été brûlés, d’autres jetés dans des rivières, tandis que d’autres encore ont été abattus par balles.
« Oui, il y a beaucoup de personnes tuées dans les champs périphériques de Kiseguro et à Busese, aux abords de Katwiguro. De nombreux corps gisent sur le sol. Nous sommes désemparés », témoigne un habitant sous couvert d’anonymat.
Cette tragédie provoque une vive inquiétude dans la région. Conséquence immédiate : les habitants ont cessé leurs activités champêtres, craignant pour leur sécurité.
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Le notable Aime Mukanda, de Rutshuru, condamne fermement ce massacre perpétré par la rébellion dirigée par Corneille Nanga. Il lance un appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle intervienne afin de mettre fin à ce cycle sanglant et contribuer à l’instauration de la paix dans cette province en proie à l’insécurité depuis 1994.
Malgré des signes apparents de stabilisation, la situation reste préoccupante dans cette localité et ses alentours. Dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 juillet, un pillage systématique a également été signalé à Kiseguro, aggravant le climat de terreur, selon des témoignages recueillis sur place.
La Rédaction