A quelques jours de la rentrée parlementaire, la Société Civile du Nord Kivu appelle les députés nationaux « au bon sens » et à porter « plus haut » les revendications de leurs électeurs, et non leurs intérêts « égoïstes ».
Cette structure citoyenne l’a dit dans une déclaration rendue publique ce mercredi 14 septembre 2022, comprenant une liste de recommandations aux élus nationaux en marge de la prochaine rentrée parlementaire.
Sur le chapitre de la sécurité, la Société Civile du Nord Kivu revient sur la question de la nécessité de rompre tous liens entre le Gouvernement congolais et la mission onusienne en RDC, « au lieu d’exposer les manifestants anti-Monusco aux meurtres ».
Elle demande également aux élus nationaux d’exiger la levée de la mesure exceptionnelle de l’état de siège au Nord Kivu et en Ituri, ainsi que la résiliation de la mutualisation des efforts FARDC-UPDF, qui selon elle, a prouvé son incapacité à restaurer la paix.
La Société Civile appelle aussi les députés à introduire une plainte auprès de la justice internationale contre l’agression rwando-ougandaise à l’Est du pays, via le groupe rebelle du M23 qui sème terreur et désolation dans la région.
Elle demande par ailleurs la relève des unités « infiltrées » au sein des troupes sur la ligne d’attaque dans les zones en proie à l’insécurité.
Sur le plan social, la Société Civile du Nord Kivu plaide pour l’augmentation du salaire des enseignants, militaires et policiers.
Elle appelle ainsi aux députés nationaux de prendre en compte les recommandations contenues dans cette correspondance, et qui selon elle, renferme les besoins ressentis par la population meurtrie de l’Est.