Intervenons-nous

La Société Civile du Sud-Kivu a exprimé son rejet catégorique de l’instauration de l’état de siège dans la province, suite aux événements qui ont secoué Bukavu après la méga manifestation du 27 janvier 2025. Lors de cette mobilisation, la Société civile a dénoncé la gestion du conflit armé imposé par le Rwanda et ses alliés (M23 et AFC) et a pointé du doigt l’incapacité du gouvernement national à maîtriser la situation sécuritaire.

Dans un mémorandum rendu public, des manifestants, à travers la Société Civile, ont fait part de leur vive inquiétude face à l’escalade de la violence, notamment à Goma, et au risque imminent d’attaques contre Bukavu.

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Selon eux, la situation sécuritaire, exacerbée par l’implication du Rwanda, ne justifie en aucun cas un renforcement du contrôle militaire par l’État de siège. Le Sud-Kivu, disent-ils, ne doit pas être soumis à cette mesure, déjà inefficace ailleurs, alors que les priorités doivent être la protection des civils et la réponse humanitaire immédiate.

L’État de siège, instauré depuis un certain temps dans les provinces voisines du Nord-Kivu et de l’Ituri, n’a, selon la Société civile, pas permis d’endiguer l’insécurité mais a plutôt aggravé les conditions de vie des populations locales.

« Au Président de la République de ne pas accéder à la demande de certains politiciens véreux qui veulent l’instauration de l’état d’un Siège au Sud Kivu d’autant plus que ce dernier a démontré ses milites au Nord Kivu et en Ituri et que le Gouvernement lui-même a déjà amorcé les mesures d’assouplissement tendant vers la levée de de l’Etat de Siège dans les deux provinces précitées », dit le mémorandum.

En outre, la Société civile appelle à la mobilisation générale des provinces et de la diaspora pour une solidarité contre la balkanisation de la RDC et un retour à la paix. Le mémorandum insiste sur l’urgence d’une intervention internationale plus forte, y compris une résolution contraignante du Conseil de Sécurité de l’ONU, exigeant le retrait des troupes rwandaises et un soutien humanitaire immédiat.

La Société Civile du Sud-Kivu a également mis en garde contre toute forme de complaisance ou de soutien indirect à l’agression, dénonçant les ambiguïtés de certaines puissances internationales, notamment la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne, qui, selon eux, favorisent des intérêts géopolitiques au détriment des droits des Congolais.

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Il faut rappeler que la marche a débuté à la place Munzihirwa, jusqu’à la place de l’Indépendance, où un mémorandum a été lu par Me Néné Bintu Iragi, Présidente du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu. Ce document a été ensuite déposé aux autorités provinciales, au Gouvernorat du Sud-Kivu.

Jean-Luc M.

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