Des prêtres de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) ont rencontré ce mercredi Corneille Nangaa, coordinateur de l’Alliance Fleuve Congo – M23 (AFC-M23), à Goma, dans le but de promouvoir une résolution pacifique du conflit qui touche l’est de la République Démocratique du Congo.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une initiative religieuse visant à favoriser le dialogue et la réconciliation entre les parties prenantes du conflit. Depuis plusieurs jours, les confessions religieuses mènent des démarches pour encourager un pacte social de paix et de cohésion nationale.
À l’issue de la réunion, Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, a réaffirmé l’engagement des Églises catholique et protestante pour la paix et le bien-être du pays. Il a souligné l’importance de comprendre les positions des différentes parties impliquées dans le conflit et a appelé l’AFC-M23 à jouer un rôle actif dans cette démarche.
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Les prêtres ont aussi insisté sur la nécessité de mettre fin aux combats et de rouvrir les infrastructures stratégiques, telles que le port et l’aéroport de Goma, essentiels pour la survie économique et humanitaire de la région. « L’accès à ces infrastructures est vital », a ajouté Mgr Nshole.
Les préoccupations concernant la balkanisation et l’exploitation illicite des ressources naturelles ont également été abordées. Les représentants de l’AFC-M23 ont assuré qu’ils ne poursuivent aucun projet de division du pays ni de pillage des matières premières.
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Malgré leur démarche axée sur la paix, les représentants de la CENCO et de l’ECC ont exprimé leur surprise face aux critiques de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti au pouvoir, qui a remis en question leur initiative.
« Nous avons rencontré le chef de l’État, qui a apprécié notre démarche. Il ne s’agit pas d’un dialogue politique formel, mais d’une mission d’écoute et de sensibilisation », ont précisé les médiateurs religieux.
Cette initiative marque une nouvelle tentative pour apaiser les tensions à l’est du pays, mais il reste à voir si elle pourra ouvrir la voie à des négociations plus larges pour un cessez-le-feu durable.
Edith Kazamwali