Chaque 26 juillet, le monde célèbre la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, une occasion de rendre hommage à ces piliers souvent silencieux de nos familles et communautés. Pourtant, en République démocratique du Congo comme ailleurs, leur rôle est de plus en plus relégué au second plan, parfois même entaché de stigmatisation.
Dans de nombreuses cultures, les personnes âgées sont traditionnellement perçues comme des symboles de sagesse, des gardiennes des coutumes et des mémoires collectives. Mais aujourd’hui, cette image semble s’effriter.
John Bashwira, enseignant et chercheur en sociologie à l’Université Officielle de Bukavu, constate une évolution préoccupante :
« Dans certaines communautés, les personnes âgées sont stigmatisées. On les considère parfois comme des individus passifs, des fardeaux, voire, de manière plus grave, comme des sorciers. »
Une perception erronée qui les isole et réduit leur statut social.
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Pourtant, rappelle-t-il, les grands-parents jouent un rôle central dans le tissu familial et communautaire :
« Ce sont des bibliothèques vivantes, témoins de l’histoire et de la culture de leurs communautés. Lorsqu’un aîné disparaît, c’est une part de notre histoire qui s’éteint. »
Ils transmettent des récits, des valeurs, des leçons de vie. Leur présence est précieuse dans l’éducation des plus jeunes, la médiation des conflits ou encore la préservation des traditions.
À l’occasion de cette journée mondiale, Bashwira plaide pour un véritable sursaut collectif :
« Il est de notre devoir de prendre soin de nos aînés, de leur offrir le respect et l’attention qu’ils méritent. »
Selon lui, les autorités congolaises comme les communautés locales doivent s’impliquer davantage pour garantir leur dignité, leur santé, leur sécurité, mais aussi leur participation à la vie sociale.
Car au-delà de la commémoration, c’est une transformation des mentalités qu’il faut amorcer : revaloriser la vieillesse non pas comme un déclin, mais comme une richesse.