Intervenons-nous

À l’occasion de la Journée mondiale des compétences des jeunes célébrée ce mardi 15 juillet 2025, les jeunes de Bukavu et du Sud-Kivu sont appelés à mettre à profit leurs compétences dans divers domaines pour devenir des acteurs clés de la paix dans l’Est de la RDC et dans la région des Grands Lacs.

Dans un contexte de conflits persistants dans cette partie du pays, plusieurs jeunes rencontrés par La Prunelle RDC estiment que la jeunesse congolaise, majoritaire dans la population, doit jouer un rôle central dans la reconstruction de la paix et du vivre-ensemble.

Jason Kanyamanda, jeune engagé dans sa communauté, insiste sur la nécessité de former les jeunes à la communication non violente, à la médiation communautaire et à la création de contenus médiatiques positifs.

« Il faudrait créer des espaces de dialogue et de concertation entre groupes autrefois en conflit, tout en soutenant les jeunes leaders comme ambassadeurs de paix et relais d’influence locaux », plaide-t-il.

Pour Kathia Amina, chaque compétence détenue par un jeune — qu’elle soit entrepreneuriale, académique, spirituelle ou médiatique — peut servir à semer les graines de la paix.

« Sur les réseaux sociaux, chacun peut choisir de bannir la haine et les divisions dont on ignore parfois les causes. Nous pouvons en arrêter les conséquences en devenant de véritables acteurs de paix », souligne-t-elle.

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Destin Ciza, un autre jeune de Bukavu, rappelle l’importance du rôle que peuvent jouer les jeunes dans la réconciliation et le dialogue.

« Les jeunes sont souvent porteurs d’idées novatrices et d’une énergie dynamique. Ils sont le présent et l’avenir de cette région. Leurs compétences sont un atout précieux pour bâtir un avenir pacifique dans les Grands Lacs », estime-t-il.

Dans le territoire de Kabare, Joseph Byenda attire l’attention sur l’impact du chômage des jeunes dans la persistance des conflits.

« Des jeunes formés sont capables de créer ou de trouver un emploi, contribuant ainsi à un climat social plus apaisé. Formés aux compétences civiques, à la communication ou à la gestion des conflits, ils peuvent devenir des leaders communautaires et des bâtisseurs de dialogue », explique-t-il.

Alors que l’Est de la RDC reste meurtri par plus de trois décennies de conflits, ces témoignages illustrent une volonté commune : celle de voir émerger une jeunesse formée, responsable, résolument engagée pour la paix, le bien vivre ensemble, et la fin des discriminations d’ordre linguistique ou ethnique.

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Instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2014, la Journée mondiale des compétences des jeunes vise à souligner l’importance stratégique de doter les jeunes de compétences adaptées à l’emploi, à l’entrepreneuriat et à la citoyenneté active. Le thème retenu cette année est : « L’autonomisation des jeunes grâce à l’intelligence artificielle et aux compétences numériques ».

Divine Busime et Séraphin Mapenzi

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