Onze déplacés internes ont été frappés par la foudre, dont sept grièvement blessés, lors d’un violent orage survenu le mardi 20 mai 2025 sur le site de Pacira, dans le groupement Abia, chefferie des Mokambo, territoire de Mahagi, en province de l’Ituri. Le drame s’est produit alors que les victimes tentaient de s’abriter sous des installations de fortune en pleine pluie diluvienne.
Le site de Pacira, qui héberge plus de 5.000 déplacés internes, avait été établi en urgence suite aux inondations et éboulements causés par la montée des eaux du lac Albert. Les sinistrés y vivent dans des conditions extrêmement précaires, sans abris adéquats ni accès à des infrastructures sanitaires ou humanitaires de base.
lire aussi: Ituri : une cinquantaine de civils tués en trois jours par des miliciens CODECO à Djaiba (Djugu)
Selon les premiers témoignages, l’impact de la foudre, amplifié par l’usage de matériaux non isolants tels que des bâches en plastique et de la paille, a causé des brûlures graves et des traumatismes nécessitant une prise en charge d’urgence. Toutefois, les structures de santé locales, sous-équipées, peinent à faire face à ce type de situation critique.
Cet événement tragique relance le débat sur la vulnérabilité extrême des déplacés internes en Ituri, en particulier face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents et violents. Malgré de nombreuses alertes sur la situation du site de Pacira, l’assistance humanitaire reste insuffisante, souvent entravée par un manque de moyens et de coordination entre les acteurs concernés.
La société civile locale et certaines autorités coutumières appellent à une mobilisation urgente des autorités publiques, des ONG humanitaires et des partenaires internationaux pour :
Fournir une assistance immédiate aux victimes,
Élaborer un plan d’intervention durable pour améliorer les conditions de vie et la résilience des familles déplacées.
Avec la saison des pluies toujours en cours, les déplacés du site de Pacira — comme tant d’autres en Ituri — restent exposés à des catastrophes naturelles sans protection suffisante. La situation exige des actions concrètes et coordonnées, loin des simples déclarations de solidarité.
Roger Kakulirahi