Accès Humanitaire

Après l’adoption de la charte portant intégration du genre dans les Médias ce lundi 7 décembre, AFEM a organisé une conférence de Presse ce mardi 8 décembre pour l’expliquer aux journalistes de la ville de Bukavu.

Cette charte qui lutte pour l’intégration du genre dans les Médias, est entrée en vigueur dès sa signature. C’est depuis 2013 que AFEM a engagé ses études sur la représentativité de la femme dans les Médias. Cette étude a aussi porté sur le rapport entre les journalistes et le genre; mais également son intégration parmi les responsables des Médias.

« A l’issue des études qui ont été menées, AFEM a réalisé que les Médias continués à perpétrer ces inégalités liées au genre; à travers un contenu qui est vraiment stéréotypé » a expliqué madame Julienne Baseke, l’une des intervenants, dans son exposé devant la Presse.

Celle-ci a aussi expliqué l’importance des Médias pour combattre l’inégalité dont est victime la femme. D’abord en commençant par diffuser la bonne image de la femme, à travers le contenu médiatique.

« Etant donné le rôle et le pouvoir des Médias, on a pensé que c’est très intéressant de pouvoir analyser davantage; dans quelle mesure les Médias peuvent adresser cette question des inégalités liées au genre et dans quelle mesure le contenu médiatique peut aider à déconstruire toute les croyances erronées au tour de la femme, autour de l’image de la femme » a ajouté Julienne Baseke.

Dans cette première étude (2013), AFEM a analysé le rapport de genre au sein des Médias. Ici elle ne s’est pas limitée au rapport entre journaliste, ou à regarder comment es que la structure est gérée. Cette Association des femmes a cherché à savoir le degré de prise en compte; des besoins spécifiques des femmes dans le contenu médiatique.

Résultat de l’étude :

A l’issue de la première étude, AFEM a réalisé que le taux de représentativité des femmes au sein des médias était de 15%. Cette même structure a réalisé dans sa deuxième étude (2018); qu’un taux de 20% a été atteint, qui explique une petite amélioration rapport aux années 2013.

« C’est une charte qui comporte 5 chapitres; et elle a été déballer hier devant des professionnels et d’autres structures d’appui aux Médias. Elle touche beaucoup d’aspects. Le contexte lui-même a motivé l’existence de la charte. Celle-ci, pour inciter les médias à développer des politiques favorables au genre. Elle est là aussi pour aider à accroître la représentativité de deux sexes dans le média. Et elle est là aussi pour qu’on utilise efficacement; et qu’on fasse le suivi de sa mise en œuvre dans les organisations » a dit de sa part, Jolly Kamuntu de AFEM.

Elle explique que cette charte a une durée indéterminée, et le contexte qui a poussé à son élaboration est spécifique pour la province du Sud-Kivu.

« Dans son contenu, la charte parle du mécanisme de représentativité des femmes et de deux sexes en général dans les Médias. Elle évoque le fait que dans le média, on doit travailler en fonction des compétences; pour que ça soit plus la méritocratie que la faveur qu’on devrait accorder à l’un ou l’autre sexe » a-t-elle conclu.

Elle a précisé que cette Charte pourrait être utilisée dans d’autres provinces. Mais cela, à condition qu’une demande soit adressée à la Commission de surveillance de cette dernière. Cette Commission réunit au moins 5 organes de Presse. Et que des structure d’appui aux Médias soient saisis pour expliciter ladite demande afin d’intégrer et adhérer à cette charte.

Eric Shukrani

Share.
Leave A Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.