À Kalehe, dans le Sud-Kivu, plus de 4 500 enfants déplacés après la catastrophe naturelle de Bushushu et Nyamukubi vivent dans une détresse croissante, privés d’accès aux soins de santé, à l’eau potable et à un abri décent.
Ces enfants figurent parmi les quelque 12 000 sinistrés relogés temporairement dans les camps de Katashola, Kasirusiru et Amani, où la situation humanitaire continue de se détériorer, selon Lawi Rushisha Lingoma, président des sinistrés de Katashola.
Interrogé par La Prunelle RDC le samedi 12 juillet 2025, Lawi Rushisha a décrit un tableau préoccupant : pénurie d’eau potable poussant les familles à consommer de l’eau insalubre, absence de toilettes hygiéniques, manque d’abris adéquats et accès quasi inexistant aux soins médicaux.
« La situation s’est considérablement dégradée. Nos enfants sont exposés aux intempéries, au paludisme, à la diarrhée, à la malnutrition aiguë. Cela aggrave leur vulnérabilité et met leurs vies en péril », a-t-il déploré.
Face à cette urgence humanitaire, il lance un appel pressant aux autorités congolaises, aux agences humanitaires et aux ONG, sollicitant une aide en vivres, médicaments, eau potable et un accompagnement psychosocial adapté.
Outre les besoins vitaux, l’accès à l’éducation reste également compromis pour la majorité des enfants sinistrés, renforçant le besoin d’une réponse humanitaire rapide et adaptée pour éviter une crise générationnelle.
Pour rappel, ces déplacés ont été enregistrés à la suite des pluies diluviennes des 4 et 5 mai 2023, qui ont provoqué des inondations meurtrières dans les villages de Bushushu et Nyamukubi, faisant plus de 400 morts et de nombreux disparus.
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