L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, a entamé ce mercredi 25 juin 2025 à Bukavu, des consultations avec plusieurs couches sociales de la province du Sud-Kivu, dans le cadre de ses démarches pour le retour de la paix dans l’Est du pays, en proie à une grave crise sécuritaire.
Ces échanges se sont tenus dans sa résidence de Mbobero, en territoire de Kabare. Parmi les participants figuraient des chefs coutumiers, des représentants de mouvements citoyens, des jeunes, le barza intercommunautaire ainsi que des membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Tous ont été reçus au cours d’une même journée pour faire des propositions visant une sortie de crise.
Fidèle aux 12 points présentés lors de sa dernière adresse à la nation, Joseph Kabila a réaffirmé sa volonté d’apporter sa contribution aux efforts de paix. « Nous l’avons félicité pour son engagement en tant qu’ancien président à s’investir pour la paix », a déclaré Musole Maharaza, membre du barza intercommunautaire.
L’ancien président a également exprimé son soutien à l’initiative du pacte social pour le bien vivre ensemble, portée par les confessions religieuses à travers la CENCO et l’ECC. Il s’est dit prêt à dialoguer avec les autorités en place, appelant à une mobilisation collective.
« Il a dit que chacun peut appeler les autorités pour leur montrer que le peuple veut la paix », a rapporté Amos Bisimwa, militant de OBAPG-RDC.
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Ces consultations à Bukavu s’inscrivent dans la continuité de celles organisées plus tôt à Goma, dans la province voisine du Nord-Kivu, également sous tension. Revenant récemment d’un long exil, Joseph Kabila est rentré au pays en mai dernier par Goma, affirmant vouloir contribuer à la résolution des conflits armés qui secouent l’Est.
Alors que le gouvernement en place l’accuse de soutenir la coalition rebelle M23-AFC, Joseph Kabila poursuit ses initiatives sur le terrain. Une démarche diversement perçue par l’opinion publique. Certains y voient une tentative d’influence politique, d’autres saluent une volonté de réconciliation.
La suite de ces consultations reste incertaine, alors que les régions de Goma et Bukavu sont sous occupation du M23-AFC depuis plusieurs mois. D’autres observateurs estiment qu’en plus d’autres initiatives, les pourparlers diplomatiques en cours entre Kinshasa et Kigali, notamment aux États-Unis, pourraient déboucher sur une issue pacifique. Une signature d’accord de paix est attendue le 27 juin 2025, suscitant espoirs et scepticisme au sein de la population.
Séraphin Mapenzi