Les enseignants des écoles primaires publiques de la province éducationnelle Sud-Kivu 3 exigent le paiement de cinq mois d’arriérés de salaire et menacent de lancer des actions de grande envergure si aucune solution n’est trouvée dans l’urgence.
Dans une correspondance adressée le 18 juin 2025 au DIPROCOPE de la DINACOPE Sud-Kivu 3, et dont une copie est parvenue à La Prunelle RDC ce vendredi 20 juin, le Syndicat national des enseignants des écoles primaires publiques (SYNEEPP) exprime son ras-le-bol face à cette situation qu’il juge intenable.
« Nous demandons à la Caritas Uvira, chargée de payer les enseignants, de nous remettre dans nos droits en nous versant tous les cinq mois de salaires impayés », a déclaré Akili Mulonda Gédeon, président du SYNEEPP pour la province éducationnelle Sud-Kivu 3.
Les enseignants, réunis en assemblée générale, préviennent que si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans les plus brefs délais, ils entameront une série d’actions, notamment :
- Le non-remplissage des bulletins et la non-proclamation des résultats scolaires de l’année 2024-2025 ;
- Le refus d’accompagner les élèves finalistes du primaire à l’ENAFEP ;
- L’organisation de sit-in devant les bureaux administratifs et les paroisses catholiques de la province éducationnelle Sud-Kivu 3, où sont présents les représentants de Caritas Uvira.
Cette crise salariale dure depuis février 2025, dans un contexte d’instabilité croissante dans la province du Sud-Kivu. Les enseignants affirment n’avoir toujours rien perçu à ce jour, aussi bien dans le primaire que dans le secondaire, situation qu’ils attribuent notamment à la détérioration sécuritaire marquée par la prise de la ville de Bukavu par le mouvement politico-militaire AFC-M23.
Face à ce climat d’incertitude et de précarité, le SYNEEPP appelle les autorités à agir rapidement pour éviter une paralysie totale du système éducatif dans la province éducationnelle Sud-Kivu 3.