Des ressortissants de Beni au Nord-Kivu et de l’Ituri vivant dans la ville province de Kinshasa ont été dans la rue la journée de ce lundi 13 septembre 2021, pour dire non aux atrocités des rebelles dans leurs régions d’origine.
Ces ressortissants ont débuté leur marche pacifique à la Place des Évolués, en commune de la Gombe. Une manifestation qu’ils disent organiser, vu que depuis l’avènement de l’État de siège, les civiles continuent d’être tués ou enlevés, ainsi que des embuscades tendues contre des véhicules sur différents axes routiers du Nord-Kivu et Ituri.
Sur leurs calicots et des sacs qu’ils ont porté, on pouvait lire «Beni-Ituri : l’ennemi de l’État de siège c’est son bilan, il est très mitigé pour les 4 premiers mois». Ou encore «La population de Beni -Ituri mérite une même protection que la résidence du Président de la République», et «La paix est le droit de tous les citoyens congolais y compris ceux de Beni et Ituri.».
Ces manifestants appellent ainsi les autorités à mettre fin aux massacres commis par les terroristes ADF, qui opèrent dans la région depuis plus d’une dizaine d’années, et veulent que le Gouvernement puisse s’impliquer pour neutraliser ces terroristes.
«La situation d’insécurité dans la région de Beni est dénoncée par des églises et des organisations de droit au sein de la Société Civile. Aujourd’hui 7 ans déjà et plus de 8.000 civils ont été tués, une centaine de villages dans la terreur, car ces massacres continuent et personne ne sait quel jour ils s’arrêteront. Triste est de constater que la plupart de ces massacres n’ont jamais connu un début d’exemption, à travers ce mémorandum nous allons encore une fois vous faire d’autres expériences, avec espoir que pour une fois, vous allez véritablement penser à sa mise en œuvre. Si jamais elles ne sont pas mises en œuvre, alors votre mission n’a été qu’une balade de plus entre copains et n’aura sûrement aucun impact positif sur la population,» dit le mémo lu par Mumbere Rodrigue Vutula, l’un des ressortissants du Nord-Kivu vivant à Kinshasa.
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Ces derniers demandent au Président de la République de suivre « lui-même » tout ce qui se passe dans ces deux entités, même s’il a déjà instauré l’état de siège, car selon eux, « il n’y a pas toujours de changement » et la population continue de souffrir.
Cette manifestation a chuté au Palais de la nation, où les organisateurs ont déposé leur mémo, sous l’encadrement des services de sécurité.
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