Selon des députés provinciaux élus du Nord-Kivu, l’état de siège proclamé au Nord-Kivu et en Ituri; a été étendu aux zones où la menace contre l’intégrité du territoire national, n’est pas si grave.
Dans un mémorandum adressé au Chef de l’Etat ce vendredi 23 juillet; 17 députés provinciaux soutiennent que la situation dans ces zones n’est pas de nature à affecter profondément le fonctionnement régulier des institutions; pour qu’elles puissent nécessiter ce genre de mesure exceptionnelle.
Ainsi, selon eux, les efforts et moyens «limités» du gouvernement sont éparpillés sur des vastes étendues; «pour ne rien produire comme résultat.»
Dans la province du Nord-Kivu par exemple, ces députés demandent que l’état de siège soit circonscrit dans la région de Beni.
«Ou proclamer l’Etat d’urgence sécuritaire dans la même région [Beni] où la souveraineté de l’Etat est totalement menacée; et les institutions ont de la peine à fonctionner normalement, et ce, conformément au programme d’actions 2021-2023 du Gouvernement de la République; pour une durée bien déterminée, des objectifs essentiellement de paix et de sécurité et avec des indicateurs bien définis,» disent ces députés.
Etat de siège à Beni: bilan mitigé, pas de 5ème prolongation (UNADI) https://t.co/na1gAu2hKN
— LAPRUNELLERDC.CD (@laprunellerdc) July 22, 2021
Ces derniers demandent également au Gouvernement de doter les Forces Armées de la République d’une logistique conséquente; et des moyens importants à la hauteur des actions à mener dans le cadre des opérations militaires.
Mais aussi et surtout, rendre opérationnel «sans plus tarder» le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (PDDRC-S) dans les entités qui ne seront pas couvertes par les opérations militaires de l’état de siège.
Museza Cikuru