L‘Union Nationale des Associations Culturelles pour le Développement de l’Ituri (UNADI), une structure regroupant toutes les communautés Ituriennes s’oppose à une nouvelle prorogation de l’état de siège dans cette province, pour une 5ème fois successive.
Cette structure qui va en guerre contre la prorogation de l’état de siège par le biais de son Président, dresse un bilan qu’il qualifie de « mitigé » dans la province de l’Ituri, car selon lui, l’état de siège n’a pas répondu aux attentes majeures de la population, se résumant à l’éradication définitive des groupes armés actifs en Ituri.
Lire aussi: État de siège : près de 150 terroristes déjà neutralisés depuis le lancement des opérations au Nord-Kivu et en Ituri
« Nous avons réclamé, accueilli voire soutenu cet état de siège dans notre province. Lorsque l’état de siège est venu pour nous, c’était les opérations militaires pour traquer les groupes armés, fort malheureusement nous voyons le contraire », regrette Janvier Bin Ekwale, le Président de l’UNADI.
Mr. Ekwale estime qu’il est plus important qu’un « gouvernement provincial, qui aura un programme à défendre, soit installé au lieu de l’administration militaire qui se dédouane de sa mission initiale sur le terrain ».
Dans sa recommandation, cette structure demande au Chef de l’État congolais d’entreprendre une nouvelle stratégie dans la recherche de la paix en Ituri en levant l’état de siège.
Sur terrain, certains habitants de l’Ituri déplorent également la léthargie dans la mise en œuvre des opérations militaires contre les groupes armés actifs en Ituri, pendant que la population est victime d’activisme des groupes armés étrangers et locaux.
Il sied de signaler que les Forces Armées de la République démocratique du Congo ont mené plusieurs actions conquérantes en province de l’Ituri dans la perspective de pacifier certaines régions jadis occupées par des hors la loi.
Lire aussi: 30 jours d’état de siège: le député Jean Bosco Assamba exige plus d’actions que de paroles
Au cours de l’état de siège, plusieurs inciviques ont été neutralisés mais nombreuses organisations estiment que les résultats sont très peu satisfaisants.