Décédé le dimanche 11 juillet dernier à Versailles en France; le cardinal Laurent Monsengwo recoit des hommages qui fusent de partout en RDC et au-delà des frontières congolaises.
Dans la foulée, l’organisation internationale de défense des droits de l’homme, Human Right whatch reconnait en lui, un intrépide défenseur des droits humains.
Monsengwo, fut selon HRW, l’individu le plus écouté au Congo et qui incarnait l’espoir et le courage du peuple contre toutes les formes d’injustice.
Ainsi, Human right watch estime que l’héritage du Cardinal Laurent Monsengo Pasinya s’étend bien au-delà de l’église cathodique congolaise qu’il a englobée pendant 30 ans.
Monsengwo a joué un rôle actif dans la médiation des diverses crises politiques du pays depuis le début des années 1990, d’abord sous Mobutu Sese Seko puis Laurent-Désiré Kabila, fer de lance des négociations, des dialogues et des efforts de rétablissement de la paix.
Plus récemment, il était très influent alors que l’Église catholique menait des pourparlers politiques en décembre 2016, lorsque le président de l’époque, Joseph Kabila, s’est maintenu au pouvoir au-delà de la fin de sa limite constitutionnelle de deux mandats.
Au plus fort de la répression politique, Monsengwo a dénoncé l’usage excessif de la force par les forces de sécurité congolaises. « Les médiocres doivent partir », a-t-il déclaré , exaspéré par les abus de l’État après que la police et les soldats ont tué au moins huit personnes lors de manifestations pacifiques dans des églises catholiques le 31 décembre 2017. Sa phrase continue d’être largement utilisée dans le pays.
Le 25 février 2019, deux mois après l’élection présidentielle contestée, Monsengwo s’en prend à nouveau à la classe politique congolaise.
S’exprimant à Bruxelles, en Belgique, il a remis en question l’élection du président Félix Tshisekedi, citant un décompte des observateurs électoraux de l’Église catholique et accusant les autorités de truquer les résultats.
Judith Maroy