61 ans après l’indépendance de la République Démocratique du Congo, des acteurs sociaux et analystes indépendants pensent qu’il est temps que le peuple s’arrête; et réfléchisse sur l’avenir de ce grand pays, sur ce qui doit être légué aux générations futures. C’est le cas du Pasteur Nicolas Kyalangalilwa, qui estime qu’il est temps que le Congolais renouvelle son engagement, de construire un Congo plus beau qu’avant.
Cet analyste indépendant se pose plusieurs questions sur les réalisations de la RDC; comparativement à ce que le peuple chante dans l’hymne national : « Debout congolais…Nous bâtirons un pays plus beau qu’avant dans la paix…Nous peuplerons ton sol et nous assurerons ta grandeur »
« Ce 30 juin 2021, la RDC a célébré soixante et un depuis son accession à l’indépendance (30 juin 1960). En cette journée je ne puis m’empêcher de m’interroger. Et si les pères de l’indépendance revenaient à la vie. Bolikango, Kasavubu , Lumumba , Kalondji, Bolya, Tshombe, Kamitatu, Essandja, Mbuta Kanza, Anicet kashamura, et les autres, que penseraient-ils du Congo qui est le nôtre actuellement ? Est-ce un Congo plus beau qu’avant et dans la paix ? Est-ce un Congo, grand et respecte sur notre continent et dans le monde ? N’est-ce pas curieux que ces aspirations mêmes de ceux qui ont milité pour l’indépendance de notre pays ne soient pas concrétisé plus de soixante et un an après la réussite de leur combat ? » s’interroge-t-il.
Nicolas Kyalangalilwa se questionne sur l’implication de la jeunesse au développement du pays. L’heure n’est plus aux discours, mais aux actions concrètes, dit-il, pour la paix et le développement.
« Est-ce que les jeunes et le commun des citoyens congolais se rendent compte de l’affreuse réalité qui est la leur à présent ? Existe-il un sérieux élan national de vouloir faire de ce pays un des plus grand en Afrique et dans le monde, au-delà des discours? A suivre l’actualité tant nationale que locale, on comprend que même après soixante et un an, nous sommes encore très loin de résilier ces aspirations contenu dans notre hymne national. La vérité est amère pour les observateurs avisés. La responsabilité est collective. Et le chemin est encore très long pour que les aspirations des pères fondateurs de notre état se réalise, » constate Nicolas Kyalangalilwa.
Plein d’espoir, cet acteur de la Société Civile pense qu’on ne peut pas changer l’avenir, mais on peut encore réécrire histoire de la RDC. Selon lui, il faut un nouveau leadership pour y arriver.
« Il est encore possible de faire de ce pays un des plus beaux et des plus grands du Monde. Mais il nous faut d’abord y croire et ne pas nous résigner à notre actuel chaos. Il nous faut changer de mentalité et d’attitude. Il nous faut construire un nouvel élan et nourrir un désir ardent de changement. Il nous faut un nouveau leadership. Le malheur est qu’il y a très peu de modèles. Mais ce Congo là on peut encore le construire, si tout le monde s’y met et si tout le monde y croit ! » dit-il.
En ce jour de la célébration du 61ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, Nicolas Kyalangalilwa appelle chaque Congolais à l’introspection.
« Je crois qu’il serait important pour tous les congolais de renouveler leur engagement à l’action pour un Congo plus beau qu’avant dans la paix. Cette journée nous invite donc à une introspection, un questionnement et mieux un engagement à réaliser les aspirations de ceux qui ont combattu pour cette liberté dont nous jouissons, » dit le Pasteur Kyalangalilwa.
Jean-Luc M.