Intervenons-nous

Des hommes et femmes des organisations de défense des droits humains, journalistes et acteurs étatiques du Sud-Kivu, ont été sensibilisés ce mercredi 1er décembre 2021 par l’Association des Femmes des Médias (AFEM), sur l’appropriation de l’avant-projet de loi spécifique sur les violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG).

Au cours d’un café de presse organisé à Bukavu, Julienne Baseke, coordinatrice de AFEM, a fait savoir que cette séance visait à mobiliser notamment les organisations de défense des droits humains, afin qu’elles puissent prendre connaissance du contenu de cet avant-projet de loi spécifique, qui vise à réduire les violences sexuelles et basées sur le genre au sein des communautés, mais aussi favoriser l’accès à la justice pour les survivantes.

Elle indique avoir associé les acteurs sociaux à cette activité, pour qu’eux aussi, comme leaders d’opinion dans la communauté, comprennent les conséquences du non accès des survivantes des VSBG à la justice, et par la même occasion, obtenir d’eux un engagement » ferme » pour combattre l’impunité de ces violences.

Au cours de cette conférence, les participants ont été briefés sur le contenu de l’avant-projet de loi spécifique sur les VSBG, un texte qui selon AFEM, est en pleine retouche sous l’impulsion de l’alliance stratégique de plaidoyer, avant qu’il ne soit endossé par un élu national.

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Le professeur Trésor Maheshe, facilitateur du jour, est revenu sur le processus d’élaboration de cet avant-projet de loi, qui selon lui est entrain d’être mis en place, après une enquête menée pour identifier les problèmes auxquels font face les survivantes des violences sexuelles.

« Cet avant-projet de loi spécifique sur les violences sexuelles et basées sur le genre est mis en place après une recherche menée de manière interdisciplinaire, faisant recours au droit et à la sociologie, pour lier son contenu à la réalité sociale et légale du pays » a expliqué le professeur Trésor Maheshe.

Celui-ci indique que ce texte, à la différence des autres lois existantes, vise à prévenir les VSBG, et les réprimer avec mention spéciale sur certains aspects qui ne sont pas pris en compte par la loi de 2006, dont les violences intrafamiliales et celles enregistrées sur les réseaux sociaux.

À part la répression, ce texte incarne également la prise en charge des violences sexuelles et basées sur le genre.

Autre innovation de cet avant-projet de loi : on note la distinction de la majorité sexuelle et la majorité civile. Selon Trésor Maheshe, cette loi une fois votée, va réduire la majorité sexuelle de 18 à 16 ans.

Elle prend également en compte les incriminations des violences sexuelles en milieu scolaire et universitaire, et la prise en charge de l’aide légale en faveur des victimes et survivantes et l’incriminations des violences sexuelles, qui interviennent dans les réseaux sociaux.

Aucune description disponible.

Les journalistes et les acteurs sociaux participants ont pris l’engagement de produire et diffuser des contenus d’information sur son contenu d’une part, et mener des activités de sensibilisations sur lutte contre les VSBG et l’impunité, d’autre part.

Signalons que cette activité s’est tenue dans le cadre de la 30ème édition de la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles à l’égard des femmes et des filles. Elle a été organisée par AFEM, avec l’appui financier de Internews.

Bertin Bulonza

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