La nuit du vendredi 20 septembre a été marquée par un drame tragique à Numbi, dans le groupement de Buzi, au cœur de la chefferie de Buhavu. Des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appartenant à l’unité spéciale surnommée « Satan », ont ouvert le feu sur des habitants lors de leur passage, causant la mort de quatre personnes et blessant gravement huit autres, actuellement hospitalisées au Centre Hospitalier de Numbi.
Les événements se sont produits vers 17 heures, alors que les militaires effectuaient une permutation entre Chebumba-Kalungu et Kavumo-Lumbishi-Tishunguti.
L’ouverture de feu, décrite comme gratuite, a profondément choqué les habitants de la région, qui pleurent déjà la perte tragique d’un défenseur des droits humains, Dieudonné Barhondeza Lushombo, abattu par un membre du groupe armé Raia Mutomboki, quelques jours plus tôt.
Cette violence, qui semble devenir une triste habitude dans la région, est exacerbée par d’autres incidents récents. Le même jour de l’assassinat de Barhondeza, un citoyen, Musabyimana, a été blessé par un membre du groupe armé MCDPIN, soulignant l’insécurité croissante qui prévaut à Kalehe.
Delphin Birimbi, défenseur des droits humains et Président du Cadre de Concertation Territorial de la Société Civile de Kalehe, a exprimé son indignation face à cette situation.
Il appelle le gouvernement à intervenir d’urgence pour mettre fin aux agissements des militaires indisciplinés et des groupes armés « appelés abusivement Wazalendo », tout en rappelant que la sécurité de la population est une obligation constitutionnelle.
« Nous demandons à la justice militaire d’organiser des audiences foraines pour juger et condamner tous les malfaiteurs impliqués », a-t-il déclaré.
Birimbi a également exhorté le Gouverneur du Sud-Kivu, le professeur Jean Jacques Purusi, à porter une attention particulière à la situation sécuritaire de Kalehe et à la réhabilitation des infrastructures routières, essentielles pour la circulation et la sécurité des habitants.
Alors que les habitants de Kalehe continuent de vivre dans la peur, la nécessité d’une réponse rapide et efficace des autorités est plus que jamais nécessaire et urgente pour restaurer la paix et la sécurité dans cette région meurtrie.
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