Intervenons-nous

    « Nous demandons au Gouverneur de province, Jean-Jacques Purusi, de s’impliquer personnellement pour rendre les victimes dans leurs droits ». C’est par ces mots que la Dynamique « Jeunes Pétitionnaires de la RDC dénonce le cas de démolition des maisons sur avenue Semuliki, Quartier Nyalukemba en Commune d’Ibanda dans la ville de Bukavu, Chef-lieu du Sud-Kivu. Un site déclaré impropre à la construction par ceux qui ont démoli malgré le fait que ce dernier n’apparait pas sur la listes des sites impropres à la construction de la ville de Bukavu. 

    Dans un entretien avec la presse ce lundi 15 juillet 2024, la Dynamique des Jeunes Pétitionnaires de la RDC dit avoir mené des enquêtes à ce sujet. Pour elle, les victimes de cette démolition auraient acquis leurs parcelles conformément à la loi en vigueur. 

    Lire aussi : Bukavu: la LICOSKI demande la démolition des maisons construites «anarchiquement» au site ELAKAT

    Ainsi, ce site n’étant jamais déclaré impropre à la Construction, la démolition de ces maisons sous le commandement de Marc Malago Kashekere, ancien vice-gouverneur de province et Gouverneur intérimaire serait une grave erreur. 

    « Après nos enquêtes sur terrain, entretiens avec toutes les parties et autorités attitrées, il résulte de l’analyse des titres de propriété de chacun des concessionnaires qu’ils ont acquis les parcelles conformément aux lois en vigueur. Après études des dossiers parcellaires, il s’est révélé qu’il n’y a ni superposition ni interposition. En effet, en se référant à l’arrêté provincial numéro 19/040/GP/SK DU 28/08/2019 Modifiant et complétant l’arrêté numéro 11/06/GP/SK/ du 20/01/2011 portant assainissement des agglomérations urbaines et rurales dans la province du Sud-Kivu, l’avenue Semuliki n’a jamais été répertoriée parmi les sites impropres à toutes constructions dans la ville de Bukavu. L’ancien Vice-Gouverneur Marc Malago a commis une grave erreur en ordonnant une telle démolition en violation de la loi et toutes procédures en la matière. D’où nous exigeons réparation des préjudices subis par les victimes », explique la Dynamique.

    Aussi, poursuit-elle, chacune de ces cinq familles victimes aurait en sa possession les documents parcellaires vieux qui ne sont plus attaquables et délivrés par les services attitrés en la matière.

    La Dynamique des Jeunes Pétitionnaires affirme que depuis un moment, certains notables de la ville de Bukavu en compagnie des services de l’Etat demandaient à ces familles de leur revendre leurs parcelles. Une demande à laquelle elles n’ont pas répondu favorablement. 

    « Dans le même ordre d’idée, nos enquêtes révèlent que certains notables du Sud-Kivu en collaboration avec des services de l’État sollicitent depuis plusieurs années sans succès aux familles occupant l’avenue Semuliki de leur vendre leurs parcelles. Demande rejetée par les propriétaires aujourd’hui victimes. Pour ceux qui ne le connaissent pas, les victimes de cette démolition barbare sont voisins directs de l’Hôtel Orchid », fait savoir cette correspondance. 

    Lire aussi : Bukavu : un dernier avertissement aux profanateurs des tombes aux cimetières de la Ruzizi

    Visiblement, renchérit cette lettre, ces familles des victimes habitants sur cette portion de terre sise avenue Semuliki à Bukavu semblent ne pas avoir assez de moyens financiers au détriment « des convoiteurs » pour construire en toute sécurité sur ce site.

    C’est pourquoi la Dynamique Jeunes Pétitionnaires invite les notables du Sud-Kivu de cesser l’esprit de convoitise des parcelles de paisibles citoyens et d’instrumentaliser les services de l’État pour déposséder les citoyens de leurs parcelles acquises conformément à la loi.

    Rappelons que c’est en date du 17 au 20 juin 2024 que des familles de ce site ont été victimes de démolition de leurs maisons sur avenue Semuliki. Les victimes affirment que ceux qui sont venus démolir ont prétexté que cette portion de terre appartiendrait à une école d’une Eglise catholique. 

    Suzanne Baleke 

    Share.
    Leave A Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.