En République Démocratique du Congo, plusieurs organisations de promotion et protection des droits de l’homme réunies en 7 réseaux de protection des défenseurs des droits de l’homme, ont exprimé leur préoccupation sur l’environnement inquiétant de travail dans lequel évoluent les défenseurs des Droits de l’Homme.À travers un communiqué conjoint publié Kinshasa, ces organisations ont déploré un environnement caractérisé par plusieurs actes de violations des droits de l’homme et d’abus des droits, plaidant ainsi pour l’amélioration de leur environnement de travail.
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« Le travail des Défenseurs des Droits de l’homme à travers la République se réalise dans un contexte dominé par plusieurs cas d’intimidations, d’arrestations, d’interpellations caractérisées par plusieurs menaces dont font objet les Défenseurs des Droits de l’Homme à travers les 26 provinces de la RDC », alertent les signataires dudit communiqué.
A titre illustratif, ces organisations citent le cas du journaliste Stanis Bujakera, Directeur de publication adjoint d’Actualité.cd, reporter de Jeune Afrique et Agence de presse Reuters, qui a été arrêté le 8 septembre 2023 par la Police et détenu à la prison de Makala, depuis le 8 septembre 2023 où il attend un jugement pour démontrer sa responsabilité au sujet d’un document publié par Jeune Afrique.
A part le cas de Stanis Bujakera , ces organisations citent également plusieurs autres abus commis contre des DDH, comme Adyabadhou Muno Nicolas, Journaliste à la Radio Maendeleo, Station de Gety, territoire d’Irumu, Province de l’Ituri, arrêté arbitrairement par l’ANR et détenu arbitrairement par le CIAT de Gety sous l’instigation du chef de chefferie, Kivunga Omer, Défenseur des droits de l’homme, enlevé en date du 12 août 2023 par les personnes porteuses d’armes à feu et d’armes blanches de sa résidence jusque dans la brousse aux environs de 20 heures locales. Au-delà de ces quelques cas, les organisations notent que d’autres DDH à travers le pays continuent de craindre pour leur sécurité et vivent en clandestinité.
« D’autres continuent à croupir dans des prisons », regrettent les organisations.
Pour se faire, les Réseaux de protection des défenseurs des droits de l’homme et responsables des ONG signataires de ce communiqué recommandent au Ministère de la Justice et garde des Sceaux de donner injonction aux autorités judiciaires pour le suivi dans les délais raisonnables du dossier du journaliste Stanis Bujakera et lui accorder la liberté provisoire, en attendant l’expertise requise pour le suivi de son dossier.
Ces derniers recommandent également la libération de tous les DDH actuellement en détention pour leurs activités pacifiques de promotion et de protection des droits de l’homme.
Au Ministre des Droits Humains et à la Commission Nationale des Droits de l’Homme « CNDH », les signataires sollicitent leur implication pour l’amélioration des conditions de travail des défenseurs des droits de l’homme en contribuant à la sensibilisation des Agents de sécurité et Autorités judiciaires pour la sécurité des DDH.
Aux Cours et Tribunaux de s ‘abstenir d’ attenter aux droits garantis aux défenseurs des droits de l’homme et protéger les défenseurs face à tout acte qui porte atteinte aux droits reconnus par la Loi No 23/027 du 15 juin 2023 relative à la protection et responsabilité du Défenseur des Droits de l’Homme ainsi qu’aux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme dûment ratifiés par la République Démocratique du Congo.
« Le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales consacrés dans la Constitution s’impose aux pouvoirs publics et à toute personne », insistent ces organisations.
Ces dernières recommandent aux organisations de la Société Civile congolaise de mener régulièrement des monitorings en tant que Dynamique citoyenne multi-acteurs en vue de déclencher des alertes citoyennes pouvant contribuer à réduire grâce aux dénonciations les cas de menaces dont font face les Défenseures des Droits de l’Homme.
Ces réseaux et organisations sont le REPROVED, GRUWA, AUDF, SUWE, RPDHVT, Wivine
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