26 nouveaux cas de violation et abus contre les défenseurs des droits humains, journalistes et médias en République Démocratique du Congo ont été documentés par le Partenariat pour la Protection Intégré (PPI) en ce mois de juillet, contre 36 cas au mois de juin 2024.
Ceci est contenu dans un feuillet de monitoring du Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) rendu public ce 12 Août 2024 et consulté par La Prunelle RDC.
Dans ce document hebdomadaire, PPI a commencé par le cas d’un journaliste caricaturiste congolais, Bukavien vivant à Kamembe au Rwanda. Ce dernier a été retrouvé mort dans sa résidence, dans des circonstances qui ne sont encore jusque-là élucidées.
Toujours dans la Province du Sud-Kivu, 3 journalistes ont été arrêtés à Baraka, dans le territoire de Fizi. C’était sur ordre du Général autoproclamé William Yakutumba. Cela, alors qu’un journaliste poursuivi au parquet général de grande instance de de Kavumu dans le territoire de Kabare dans la même province.
Lire aussi: RDC : 36 cas de violations des droits humains et abus contre les défenseurs des droits humains, journalistes et médias au mois de Juin
Faisant un tour à Walungu, indique PPI, une défenseure de Droits Humains a été vandalisée par un groupe de jeunes dans le territoire de Kamanyola. Pendant que Dans ces mêmes coins de la Province, un Défenseur de Droits Humains vit sous menace de la part d’un groupe armé dit Wazalendo.
Et dans la capitale, poursuit ce feuillet de monitoring, au total 5 journalistes ont été interpellés par les prétendants de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) pendant que ces derniers voulaient réaliser une interview avec l’Administrateur du stade sur la situation actuelle des infrastructures construites des 9ème jeux de la francophonie.
« Dans la ville-province de Kinshasa, cinq (5) journalistes ont été interpellés par des gens se réclamant des services de renseignement (ANR) alors que ces derniers tentaient d’obtenir une interview avec l’administratrice du stade sur l’état des lieux des infrastructures construites pour les 9èmes jeux de la francophonie qui ont eu lieu du 28 juillet au 6 août 2023 à Kinshasa. Dans la ville de Kolwezi au Lualaba, un (1) journaliste a été arrêté et séquestré par la police pour avoir « ralenti le cortège » pendant qu’il garait son véhicule au parking de la chaîne de télévision qui l’emploie. A Mbandaka dans la province de l’Equateur, deux (2) journalistes dont un reporter et le directeur de sa radio sont poursuivis en justice par le parquet général de Mbandaka au motif « d’outrage contre les députés provinciaux » à la suite des commentaires émis par les invités au cours d’une émission qu’avait animée le premier incriminé » lit-on dans ce feuillet.
Aussi, à Mwana-Kusu, dans un coin de Province du Maniema, deux DDH vivent sous menace de mort d’un Commandant de la PNC. Cela, pour motif d’avoir dénoncé des abus contre les habitants et surtout ceux vivant dans les milieux carcéraux.
La partie l’Est de la RDC, c’est-à-dire le Nord-Kivu n’a pas été épargné. Un activiste Pro démocratie a été réduit aux arrêts par des éléments de la PNC dans la ville volcanique. C’était sur influence du député national, Patrick Munyomo, alors quatre autres activistes ont été arrêtés dans la même ville. Une arrestation survenue lors d’une manifestation pacque organisée en vue de dénoncer la menace de spoliation des parcelles de la population de l’avenue Ndurumo, riveraine de la concession prison centrale Munzenze.
Toujours au Nord-Kivu, mais cette fois à Walikale, ajoute PPI, un journaliste a été arrêté par le parquet général de grande instance pour avoir diffusé une interview « vox pop » dans laquelle ses interviewés dénoncent les tracasseries de certains magistrats du parquet de Walikale à l’égard des justiciables.
Lire aussi: RDC : PPI répertorie 24 nouveaux cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, journalistes et médias !
Et à Kirumba, dans le territoire de Lubero, les rebelles du M23 sous couvert par le Rwanda de Paul Kagame, ayant le contrôle la zone ont interdit à toutes les radios locales de relayer les informations des chaînes nationales, dont la plupart sont basées à Kinshasa, la capitale Congolaise.
« Le M23 accuse ces dernières de véhiculer des fausses informations ».
C’est pourquoi, au regard des tous ces abus et violations de DDH observé dans la République, le Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) recommande au gouvernement congolais, de garantir l’ouverture de l’espace civique en encadrant les manifestations et en luttant contre les arrestations intempestives des activistes des droits humains et des journalistes en plein exercice de leur travail.
A la Fédération Internationale des droits de l’Homme (FIDH) et au Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCNUDH) ainsi qu’au Gouvernement congolais, d’initier des enquêtes conjointes conformément au droit international de droit de l’homme afin d’exiger au gouvernement rwandais de fournir des explications sur la mort du journaliste caricaturiste Congolais, Yves Kulondwa Kayene, retrouvé mort dans des circonstances non encore élucidées dans sa chambre à Kamembe au Rwanda.
A l’Union Nationale de Presse du Congo (UNPC), au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) et au Ministère de la Communication et Médias : d’exiger aux différents parquets la cessation des poursuites judiciaires contre les journalistes sus-évoqué.
Un commentaire
Pingback: Bukavu : le Cadre Permanent du Secteur des médias au Sud-Kivu (CPSM) reprend ses rencontres mensuelles ! - La Prunelle RDC