Des parents de la ville de Bukavu sont dans la tourmente, alors qu’ils préparent la prochaine rentrée scolaire prévue le 5 septembre 2022. Plusieurs d’entre eux sont dans l’inquiétude, notamment concernant les fournitures scolaires qu’ils n’ont pas encore acheté pour leurs enfants.
Dans un entretien avec Laprunellerdc.info ce mardi 16 août 2022, certains ont déploré la hausse de certains objets classiques, alors que la conjoncture économique n’est également pas favorable.
«Les préparatifs restent jusque-là hypothétiques. La situation économique que nous traversons est difficile, il n’y a pas d’argent. L’argent est rare, on est entrain de se plaindre partout. Les travailleurs ne reçoivent rien comme salaires, les commerçants non plus. Nous sommes contents de la rentrée, on ne peut pas envisager que les enfants restent à la maison. Mais on ne sait pas encore par quel miracle on va trouver les fournitures de nos enfants,» indique M. Jean Marie, habitant.
Innocent, motard, fustige également le manque de moyens financiers pour acheter tous les objets dont les enfants ont besoin.
«On a déjà commencé à acheter aux enfants certaines fournitures, notamment des souliers, des uniformes, des stylos, crayons. Nous nous préparons petit à petit pour que nos enfants rentrent à l’école le 5. Mais les moyens financiers font encore défaut, on ne sait pas avoir tous les objets indispensables,» confie-t-il.
Alice, couturière, n’a encore « rien » acheté pour ses enfants. Elle dit ne pas connaître à quel saint se vouer.
«Nous avons besoin que les enfants puissent bien étudier, mais nous manquons l’argent. Il y a une grande crise économique. De fois, nous allons au marché pour vendre nos objets, mais personne n’achète. Personnellement, je n’ai encore rien encore acheté jusque-là,» explique-t-elle.
Celle-ci ajoute que « le prix des fournitures galope chaque jour » dans les marchés. «Une mallette qui était vendue à 5 dollars, on commence à l’acheter à 10 dollars,» regrette-t-elle.
Signalons qu’actuellement à Bukavu, certaines écoles continuent d’obliger les parents à acheter certaines fournitures auprès d’elles, rendant de plus en plus délicate la situation des parents, qui sont déjà en difficulté de les acheter aux marchés.
Daniela Ansima Samuel Wangoy