Intervenons-nous

Le Collectif du Mémorial en Ligne s’associe à la commémoration tragique du massacre des femmes enterrées vivantes dans le territoire de Mwenga, une étape cruciale dans la quête de justice et de dignité pour les victimes et leurs familles. Ce drame, qui a laissé des cicatrices indélébiles dans les communautés de Mwenga, Kasika, Makobola, Kaziba et d’autres zones touchées par la violence, souligne l’importance d’un processus d’exhumation des fosses communes où reposent les corps des victimes.

Au Sud-Kivu, la Division provinciale du Genre, Femme et Enfant, ainsi que des organisations de la Société Civile et d’autres notables de Mwenga, célébreront la Journée internationale des femmes rurales le 15 octobre 2024 à Mwenga, dans le Sud-Kivu. Cet événement s’inscrit dans le cadre du 25ème anniversaire des femmes et des hommes enterrés vivants en 1999 lors de la guerre du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) soutenu par le Rwanda.

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La Division du Genre, Famille et Enfant, en collaboration avec d’autres organisations de la Société Civile, a choisi de célébrer cette journée en rendant hommage à toutes ces femmes nourricières enterrées vivantes à Mwenga.

Pour le Collectif du Mémorial en Ligne, la première étape essentielle est la préservation des fosses communes. Ces sites, souvent vulnérables et négligés, nécessitent une localisation précise et des mesures de protection immédiates. Sans cela, les preuves des atrocités commises risquent de disparaître, emportant avec elles les histoires et les mémoires des victimes. La sauvegarde de ces lieux est cruciale pour honorer la mémoire des disparus et pour les générations futures.

Ensuite, propose par le Collectif du Mémorial en Ligne, le processus d’exhumation doit se faire dans le respect total des proches des victimes. Le consentement éclairé des familles et des communautés est primordial. Cela implique non seulement une communication transparente sur les intentions et les méthodes de l’exhumation, mais aussi des mesures pour éviter tout risque de re-traumatisation des familles déjà éprouvées par la douleur. Ce respect est fondamental pour établir un climat de confiance et de solidarité.

Une fois le consentement obtenu, le Collectif appelle à un plaidoyer actif pour obtenir l’exhumation. Cela nécessite une mobilisation des communautés de victimes auprès d’organisations internationales telles que les Nations-Unies, la Commission Internationale des Personnes Disparues (ICMP), et le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).

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Une équipe d’enquête mixte, composée d’enquêteurs judiciaires et d’experts en anthropologie médico-légale, devra être mise en place. Cette équipe, composée d’experts nationaux et internationaux, aura la mission de procéder à l’exhumation des fosses communes dans le respect strict des normes éthiques et juridiques.

La commémoration de ces atrocités est un pas nécessaire vers la réconciliation et la guérison. Le collectif du Mémorial en Ligne réaffirme son engagement à soutenir les communautés de Mwenga et à travailler pour que chaque victime soit honorée par un deuil digne et un enterrement respectueux.

Suzanne Baleke

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