Le parti politique Leadership et Gouvernance pour le Développement, « LGD », Fédération du Sud-Kivu, dit suivre avec « grande consternation » le « complot politique » concocté dans les officines du pouvoir, en violation flagrante de la Constitution ainsi que des plusieurs autres lois du pays, et cela depuis bientôt plus de deux ans contre son Président National et candidat à l’élection présidentielle de décembre 2023, le Sénateur Matata Ponyo.
Dans une déclaration politique lue ce mercredi 28 Juin 2023 par Nicolas Kyalangalilwa, son Président Fédéral, le LGD Sud-Kivu dit dénoncer « l’instrumentalisation » des institutions de la République à savoir le Parlement et plus particulièrement le Bureau du Senat ainsi que les plus hautes juridictions judiciaires de notre pays (Cour Constitutionnelle et Cour de Cassation) « dans l’unique but, dit-elle, d’écarter Matata Ponyo Mapon de la course aux prochaines joutes électorales ».
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Pour tout observateur averti, poursuit le LGD Sud-Kivu, il est « stupéfiant » et « regrettable » de voir l’appareil étatique congolais tout entier mis a profit pour « écarter » les potentiels candidats à l’élection présidentielle de décembre 2023.
« Et cela dans un contexte particulier où le pays traverse une crise terrible, unique en son genre depuis ses 63 ans d’indépendance sur tous les plans et dans tous les domaines. La République Démocratique du Congo a plutôt besoin que ces institutions focalisent leur attention et énergie sur les problèmes actuels pour améliorer tant soit peu la vie de ses paisibles concitoyens” dit le LGD.
Mais hélas tel n’est pas le cas, regrette le parti de Matata Ponyo au Sud-Kivu.
Plusieurs dossiers que Lukwebo et la Justice pourraient suivre
Le LGD Sud-Kivu ne ménage pas Bahati Lukwebo, le Président du Sénat et les institutions judiciaires du pays.
Pour ce parti, il est aujourd’hui difficile de savoir si ces institutions sont au service du peuple congolais ou se sont « muées en une machine électoraliste » qui ne dit pas son nom pour le Président sortant et cela pour des fins politiques.
« Il étonnant de remarquer à titre illustratif pour le cas du Sud-Kivu que plusieurs rapports de l’IGF trainent sur la table des procureurs des hautes Cours sans suite: pourquoi donc la personne du sénateur Matata semble être l’unique objet de leur attention? Par exemple, tout récemment l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu a mis en accusation et déposé une plainte à charge du Gouverneur de la province du Sud-Kivu pour des griefs graves, pourquoi cette plainte ne fait-elle pas l’objet d’une attention particulière ? ».
Aussi, rappelle le Pasteur Kyalangaliwa, qu’il existe, depuis fin 2021, une recommandation de l’Assemblée nationale aux fins des poursuites judiciaires des autorités tant provinciales que nationales impliquées dans l’exploitation illicite des minerais dans le territoire de Mwenga.
Une recommandation « qui moisis dans les tiroirs du gouvernement ».
« Pourquoi ce dossier n’est-il pas traite avec célérité et urgence ? Il en est de même des dossiers sur les détournements des dons de l’État congolais en faveur des sinistrés de Kasika, Kamituga et Camp Zaire », rappelle le LGD.
Le rôle du parlement dans la marche du pays
A en croire le parti de Matata, les questions importantes du pays tardent à recevoir l’attention du Parlement national. D’où, pour le LGD Sud-Kivu, il est important aussi de se questionner sur le rôle actuel du parlement dans la marche de notre pays.
« Quelles mesures les bureaux du Parlement et en l’occurrence ici le Sénat a prises face à la question sécuritaire qui prévaut à l’Est de la RDC, aux multiples cas de détournements signalés par l’IGF ou face à la cherté de la vie ainsi qu’au cadre macro-économique qui se détériore au jour le jour tel qu’indiqué par la dépréciation fulgurante du franc congolais? Quelles mesures le Président du Sénat, originaire de la province du Sud-Kivu, a prises face à exclusion par la CENI des villes de Baraka, Kamituga et Uvira de la liste des circonscriptions électorales quoique jouissant déjà depuis 2019 de statuts de ville et donc de droit des circonscriptions électorales? », s’interroge le révérend Pasteur Nicolas Kyalangalilwa.
Le Sud-Kivu n’a pas oublié son rôle dans la situation actuelle !
Le LGD Sud-Kivu constate donc que malgré la misère du peuple et la situation difficile que transverse notre pays, il est plus qu’évident que la seule et unique « obsession » du Président de la chambre haute du parlement semble être la réélection de son candidat désigné aux prochaines élections oubliant le rôle d’homme d’Etat auquel il est appelé entant que Président de la chambre des sages.
« Il importe ici de souligner que le peuple Sud-Kivutien n’a pas encore oublié le rôle que ce dernier joue et a joué dans la situation chaotique dans laquelle la province du Sud-Kivu est plongee à ces jours! », dit la déclaration.
Des recommandations
Le LGD Sud-Kivu a fini par faire des recommandations à plusieurs acteurs. C’est notamment à la Société Civile, aux institutions, à la Communauté internationale ou encore à la population congolaise.
A la Société civile dans sa diversité ainsi que la population, le LGD demande de dénoncer et résister contre cette « nouvelle forme de dictature » qui s’installe en République Démocratique du Congo et qui, ignorant les lois de la République, instrumentalise les institutions de cette même république pour des fins politiques.
« La RDC fait face à plusieurs défis qui remettent en cause même les principes fondamentaux de son existence pour que la Société civile se permette le luxe d’une insouciance silencieuse. Le temps est à une dénonciation courageuse et vocale de ces dangers qui guettent la république sur tous les fronts ».
Aux institutions du pays, à se ressaisir et à jouer leur rôle tel que voulu par le constituant er le peuple congolais.
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« L’heure étant au bilan après quatre ans de règne du régime actuel, une élection à laquelle tous les potentiels candidats présentant des offres politiques réelles seront écartés, par peur de faire ombrage à l’actuel locataire de la cité de l’Union Africaine, sera un déni manifeste de la volonté du peuple et une privation de ses droits fondamentaux entant que souverain primaire, principalement celui de se choisir le meilleur de ses fils pour le diriger. Sinon, cette élection ne sera qu’une parodie de mauvais goût que tout citoyen qui aime la RDC doit combattre de toutes ses forces ».
A la communauté internationale, le LGD appelle à intensifier la « pression » sur le gouvernement congolais afin que les acquis de la jeune démocratie ne soient pas perdus dans la quête d’une pérennisation d’un pouvoir « qui a déjà montré ses limites ».
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« Des élections crédibles inclusives, libres et apaisées doivent être le couronnement de ce processus en décembre 2023. La beauté de la démocratie se manifeste aussi dans l’alternance pacifique et civilisée du pouvoir. Le peuple congolais ne doit pas être privé de ce droit inaliénable »
Enfin, à la population, le LGD appelle à soutenir le combat du LGD par le biais de son Président National Ponyo Mapon qui, à ce jour s’élève « seul contre tous » contre un régime aux « dérives dictatoriales manifestes ».
Ce combat, soutient le LGD est pour le respect des lois et principes fondamentaux de notre jeune République acquis au prix du « sang et des grands sacrifices ».
« Malgre un bilan largement négatif, ces politiques s’évertuent à monter des plans machiavéliques contre le peuple congolais pour pérenniser un régime qui a démontré ses limites, n’hésitant pas à enfreindre les lois fondamentales de notre Républiques. Ces politiciens sont la cause de notre malheur, misère. Ils doivent être sérieusement et sévèrement sanctionnés par le peuple lors des prochaines élections. La RDC ne peut plus perdre cinq années de son existence. Le changement s’impose et le peuple se doit de l’exiger » conclut le LGD.
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