Intervenons-nous

L’Association des Femmes Journalistes Engagées pour la Paix (AFJP) dénonce l’arrestation qu’elle qualifie d’arbitraire de Madame Pascaline Musombwa, membre de la société civile, survenue lors d’une manifestation pacifique organisée mardi 22 juillet 2025 à Kamituga, dans le territoire de Mwenga, au Sud-Kivu.

Selon l’AFJP, la militante a été violemment arrêtée par des éléments des FARDC alors qu’elle participait à une marche conjointe de la société civile force vive et de la société civile des compatriotes congolais (SOCICO). Cette mobilisation visait à dénoncer la surfacturation de l’électricité par la société CRE-SEKO dans la ville de Kamituga, des prix jugés « forfaitaires » et injustifiés par les organisateurs.

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« Nous dénonçons avec véhémence cette arrestation arbitraire. Madame Pascaline Musombwa a été torturée et brutalisée alors qu’elle défendait une cause d’intérêt général. Nous exigeons que justice lui soit rendue », a déclaré la coordinatrice de l’AFJP.

Selon plusieurs témoins, Madame Musombwa portait un drapeau national au moment de son arrestation. Un militaire aurait violemment arraché et déchiré ce drapeau avant de l’embarquer de force.

Cette arrestation a suscité une vague d’indignation dans la communauté locale. Anselme Ndjungu Yangu, notable de la région, appelle le maire de la ville de Kamituga, également président du Conseil urbain de sécurité, à libérer sans condition tous les acteurs de la société civile arrêtés.

« Ce que subissent aujourd’hui les populations de Kamituga et du territoire de Mwenga constitue une grave violation des droits humains et des textes légaux », déplore-t-il.

Le défenseur judiciaire Ishukwe Wabenga Jean, également très choqué par les faits, s’indigne de l’humiliation subie par la militante :

« Une femme qui porte un drapeau, symbole de paix, est frappée en public. C’est un affront à la dignité nationale. J’invite les femmes de Kamituga et de Mwenga à l’unité pour faire entendre leur voix. »

Lire aussi : Kamituga : Une marche pacifique annoncée contre la hausse du prix du courant par la société CRE-SEKO

Pour rappel, la manifestation visait à dénoncer la hausse des tarifs de l’électricité appliqués par la société CRE-SEKO. Le prix du courant, autrefois fixé à 8.500 FC pour les abonnés en délestage et 17.000 FC en fourniture permanente, est passé respectivement à 21.000 FC et 50.000 FC, malgré l’instabilité persistante du service, même après la réhabilitation de la centrale de Mungombe.

La Rédaction

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