Intervenons-nous

À l’occasion de la Journée mondiale des grands-parents et des personnes de troisième âge, célébrée chaque année le 23 juillet, La Prunelle RDC s’est entretenue avec le Chef des Travaux Gervais Cirhalwirwa, enseignant à l’ISP Bukavu et membre de cette génération, pour rappeler l’importance des aînés dans la société et dénoncer les discriminations qu’ils subissent encore.

Pour lui, cette journée n’est pas une simple commémoration. Elle est un rappel solennel que les personnes âgées sont les gardiens de la mémoire collective. « Les aînés sont un trésor de connaissances, de traditions et de valeurs. Ils transmettent des récits de vie, des leçons de résilience et façonnent l’identité culturelle des jeunes générations », affirme le Chef des Travaux Cirhalwirwa.

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Mais malgré ce rôle fondamental, les personnes âgées sont souvent stigmatisées, particulièrement en milieu rural. « À Bukavu et dans plusieurs campagnes du Sud-Kivu, les personnes âgées, surtout les vieilles femmes, sont perçues comme des sorcières. Certaines sont même brûlées vives. Cela montre à quel point la jeunesse est déculturée. Atteindre le troisième âge est pourtant une bénédiction », déplore-t-il.

Le Chef des Travaux rappelle que dans la culture congolaise, les anciens sont considérés comme des figures sacrées. « Ils doivent être entourés d’une grande affection, car ils détiennent une sagesse précieuse. Ce sont des bibliothèques vivantes », insiste-t-il.

Il appelle les autorités et la société à faire respecter les droits des aînés. Selon lui, la Constitution congolaise recommande que chaque famille prenne soin de ses personnes âgées, et que l’État soutienne ces efforts.

« Chez nous, on ne devrait pas traiter les vieux comme dans certains pays où on les isole dans des maisons de retraite, coupés de leurs enfants et petits-enfants. L’affection familiale est essentielle à leur bien-être. »

En cette journée mondiale, il invite les familles à faire preuve de solidarité et à soutenir leurs aînés. « Ceux qui en ont les moyens doivent aider les personnes âgées pour leur éviter la mendicité. Cette catégorie de la population a besoin de chaleur humaine pour vivre longtemps. »

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Pour le Chef des Travaux Cirhalwirwa, honorer les personnes du troisième âge, c’est aussi bâtir une société plus juste, fondée sur le respect intergénérationnel. « En valorisant leur contribution, nous construisons un avenir où les liens entre générations sont renforcés, et où la dignité de nos aînés est célébrée. »

Divine Busime

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