Le président du noyau de la Société Civile Forces Vives dans le quartier Mugunga, à Goma, Chibambe Bujiriri Paul-Bienvenu, a été enlevé par des hommes armés le mardi 20 mai 2025 vers 5 heures du matin, sur l’avenue Hewa Bora 1. L’information a été confirmée par la coordination de la société civile dans un communiqué publié le vendredi 23 mai.
Selon cette source, les ravisseurs seraient des membres du mouvement M23-AFC, appuyés par le chef de quartier local, selon des témoignages recueillis sur place. Depuis le début du mois de mai, plusieurs enlèvements ciblés de jeunes hommes sont signalés dans la ville de Goma. Les victimes sont souvent accusées, à tort ou à raison, d’appartenir aux FARDC, aux Wazalendo ou aux FDLR.
Des sources locales font état de transferts forcés vers le centre militaire de Rumangabo, ou de détentions secrètes à Goma et même à Gisenyi, au Rwanda, où ces civils subiraient de graves violations de leurs droits.
Face à cette situation préoccupante, la Coordination nationale de la Société Civile Forces Vives appelle à une mobilisation urgente de la communauté internationale. Elle demande l’intervention du Secrétaire général des Nations Unies, du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, ainsi que des ambassades de l’Union européenne et des États-Unis dans la région des Grands Lacs.
« Il ne suffit plus de compter les victimes, il faut prévenir les violations et protéger les populations civiles », alerte Jean-Bosco Lalo Kpasha, signataire du communiqué depuis Kinshasa.
La structure appelle enfin à l’ouverture d’enquêtes indépendantes sur ces disparitions forcées et insiste sur l’urgence de trouver une solution durable à la crise sécuritaire qui perdure dans l’Est de la République démocratique du Congo.