La Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RDC (NDSCI) invite les responsables de la REGIDESO au Sud-Kivu à tirer toutes les conséquences de leur incapacité à satisfaire les besoins légitimes de la population et de leurs abonnés en démissionnant ou en fermant carrément leur société.C’est l’une des recommandations formulées par cette structure dans sa déclaration rendue publique ce 9 juillet 2024 à la suite de la pénurie d’eau dans la ville de Bukavu.
Dans cette déclaration, la NDSCI s’est dit extrêmement préoccupée par la pénurie d’eau qui s’observe dans la ville de Bukavu depuis plus d’une semaine et qui a déjà occasionné plusieurs incidents dont le dernier est le viol commis sur une jeune fille d’environ 18 ans à Kadutu alors qu’elle allait chercher de l’eau loin de chez elle à 4 heures du matin.
« Le manque d’eau dans la ville de Bukavu est devenu une habitude perçue comme normale par la Regideso et les autorités publiques qui se caractérisent par une insouciance totale face à ce fléau qui extermine en masse la population. Face à un problème récurrent qui se répète régulièrement, il est écoeurant et incompréhensible que les responsables de la Regideso et les autorités politico-administratives soient incapables de trouver des solutions pérennes en résolvant les différentes difficultés techniques d’approvisionnement de la ville de Bukavu en eau potable et cela depuis plusieurs années maintenant », regrette la NDSCI.
Pour cette structure de la Société Civile, manquer de l’eau au 21e siècle dans un pays où l’eau est en abondance grâce à ses rivières, fleuves et lacs n’est ni plus ni moins que de l’irresponsabilité et l’absence de vision de la part de ceux qui dirigent la société REGIDESO.
« Ceci devrait révolter tout bon citoyen qui est en droit légitime d’accéder aux services sociaux de base, dont l’eau, cette denrée si chère et indispensable à toute vie humaine », note Jean Chrysostome Kijana, Président National de la NDSCI.
La NDSCI se dit profondément consternée par la situation d’une jeune fille de près de 18 ans qui a été violée par plus de cinq délinquants au quartier Kasali aux environs de 4h du matin lorsque l’infortunée quittait chez elle à la recherche de l’eau. Un drame vient s’ajouter à tant d’autres déjà enregistrés, dont des maladies hydriques, des infections qui ravagent les femmes,…selon la NDSCI.
Elle invite la population de Bukavu à se mobiliser comme un seul homme en participant massivement aux actions citoyennes de très grande envergure qui commencent dès ce jeudi 10 juillet afin d’exiger de la REGIDESO et du Gouvernement provincial lui revient de droit : l’accès à l’eau potable.
Cette structure appelle la Regideso à prendre en charge tous les coûts des soins de la jeune fille violée à Kadutu et procéder aussi à la réparation de tous les dommages subis à la suite de cet acte ignoble dont la Regideso est civilement responsable.
Elle invite le nouveau Gouverneur de Province, le Professeur Jean-Jacques Purusi et son gouvernement à faire de la question de l’eau l’une de ses grandes priorités et de s’impliquer activement dans la recherche des solutions durables à ce problème qui est une véritable bombe d’extermination massive de la population.
Dans le même ordre d’idées, la NDSCI recommande au Gouverneur d’accélérer et matérialiser dans l’urgence la Régie Provinciale de l’eau afin de suppléer et remédier à la récurrente pénurie d’eau dans la ville de Bukavu et dans toute la Province du Sud – Kivu et mettre ainsi fin à ce désastreux monopole de la Regideso « dont les limites ont été atteintes ».
2 commentaires
Pingback: Bukavu : la baisse du niveau d'eau à Murhundu, à l'origine de la pénurie - La Prunelle RDC
Pingback: Bukavu : des manifestations pour demander de l’eau - La Prunelle RDC