Après son séjour dans la province du Nord-Kivu où il a été en visite de solidarité avec les déplacés de guerre, le Président National du parti politique Front pour un Congo Nouveau (FPNC) est arrivé ce samedi 20 juillet dans la province voisine du Sud-Kivu. Accueilli au port du bateau par les cadres et militants de son parti, Claude Nyamugabo s’est vite déployé à Nyantende en territoire de Kabare où il a annoncé officiellement sa rentrée politique après une importante période des « vacances politiques ».
Devant milliers des personnes venues l’écouter, le Président national du FPCN a tenu un discours de moralisation de la troupe. Il a réaffirmé son appartenance à l’Union Sacrée (Actuelle famille politique du Président Tshisekedi).
« Je suis en vie et en bonne santé. Aujourd’hui je suis venu vous dire merci. Le Président de la République m’a demandé de vous dire merci entant que population de Kabare. Tout celui qui est ici a voté pour le Président Tshisekedi. J’étais Directeur de sa campagne à Kabare et lorsqu’on m’avait annoncé les résultats de 94% en faveur du Président Félix Tshisekedi à Kabare, je me suis senti heureux. Tous ces jours, j’étais en vacances. Aujourd’hui, c’est ma rentrée politique. Je n’ai pas voulu faire ma rentrée à Kinshasa moins encore en ville. J’ai choisi Kabare plus précisément à Nyantende parce que Kabare fait partie de la République démocratique du Congo », a dit Claude Nyamugabo, sous les ovations du public.
Oublier le passé et se projeter vers l’avenir
Revenant sur les élections passées de 2023, le Président national du FPCN a encore une dénoncé l’ « injustice » dont il a été victime et qui a vu son mandat de député national lui être « ravi » sur fond des « manigances politiques ».
« Les agents de la CENI et mes ennemis ont décidé de me tuer politiquement. Ils ont amené des machines la nuit pour vous décourager à voter pour moi. Mais n’en déplaise, vous avez bravé toutes ces manigances et vous avez voté pour moi. D’autres ont même étaient pris main dans le sac avec des machines mais moi je n’ai pas eu peur parce que j’avais une population derrière moi. À Cirunga, j’ai même exigé qu’on me remette les procès-verbaux et ils ont refusé. Mais je suis allé jusqu’à Kinshasa pour suivre le dossier. Il y en a qui ont même vendu des maisons pour me bloquer. La CENI a proclamé ses résultats, je n’ai pas été proclamé et je vous ai vu pleuré et ça m’a réconforté. Je suis allé à la Cour Constitutionnelle et j’ai été réhabilité dans mes droits. Malheureusement, ils sont allés jusqu’à la Cour constitutionnelle pour me ravir encore mon mandat », a-t-il dénoncé sous une grande émotion de sa base venue l’écouter.
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Son parti étant membre de l’Union Sacrée, Claude Nyamugabo a rassuré qu’il ne trahira pas le Président de la République Félix Tshisekedi même si ses ennemis lui en voulaient autant. Loin de là, Claude Nyamugabo se reconnaît comme « l’envoyé » de sa base même s’il n’est pas à l’Assemblée Nationale.
« Nous sommes à l’Union Sacrée. Le chef de l’Union Sacrée c’est le président Félix Tshisekedi. Même sans être à l’Assemblée Nationale comme député je me reconnais comme votre envoyé à Kinshasa. Ceux qui se disent avoir été élus ne sont pas revenus jusqu’ici. Après mon passage, vous allez les voir maintenant. Je n’arrêterai pas les travaux que j’ai commencés pour vous ». Lundi je vais être à Ihemba pour que la maternité dont je finance les travaux de construction s’achève à ma présence », a-t-il rassuré.
Cap sur 2028 !
Cette rencontre du Président national du FPCN a été également un rendez-vous de réarmement moral de ses électeurs. La page de 2023 clôturée, Claude Nyamugabo a invité ses électeurs à rester en alerte maximale pour « confondre ses ennemis » en 2028.
« Il ne nous reste que 4 ans et 5 mois. Pour nos ennemis, préparez-vous. En 2028, nous prendrons des mesures. Je vous demande comme ma base de rester en alerte. Nous avons fermé la page du passé. Nos yeux sont braqués sur l’avenir. Si ici il y a ceux qui n’avaient pas voté pour moi, qu’ils se rassurent que j’ai pardonné », a-t-il lâché.
Il a promis que pendant son séjour au Sud-Kivu, il mettra à profit tout son temps pour écouter, parler, discuter, communier avec sa base comme pour toujours.
« Je suis ici pour un bon moment. Nous allons communier ensemble. Nous allons parler ensemble. On va discuter sur ce qui n’a pas marché et ce qui a marché. Je ne fais jamais ce que vous ne m’avez pas demandé. Je suis donc là pour vous écouter », a rassuré Nyamugabo.
Il faut dire qu’avant le Sud-Kivu, le Président national du FPCN a séjourné au Nord-Kivu où il a visité au camp de Rusayo à Nyiragongo les déplacés de guerre. Il dit avoir décidé d’aller au chevet de ses compatriotes en réponse à la chaîne de solidarité lancée par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi et en soutien aux efforts des FARDC, qui sont déterminées à récupérer toutes les zones occupées par les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda.
Bertin Bulonza
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