La coalition politique Lamuka appelle à la justice pour l’ensemble des crimes perpétrés depuis plus de trente ans dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), afin de garantir vérité, réparation et réconciliation.
Cette déclaration fait suite à la signature, le samedi 20 juillet 2025 à Doha, d’une déclaration de principes entre le gouvernement congolais et le mouvement rebelle AFC-M23. Lamuka rappelle que pour assurer une paix durable et véritablement inclusive, certains éléments clés doivent impérativement être intégrés dans l’accord final attendu au mois d’août entre les deux parties en conflit.
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Parmi ces exigences, la coalition insiste sur la mise en œuvre complète de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, en particulier ses points 2 et 4.
Le point 2 impose au M23 la cessation immédiate des hostilités, le retrait des villes de Bukavu et Goma ainsi que de toutes les zones sous occupation, y compris les routes terrestres et lacustres, et le démantèlement total des administrations parallèles illégitimes mises en place sur le territoire congolais.
Le point 4, quant à lui, demande le retrait sans conditions préalables des forces de défense rwandaises du territoire de la RDC.
« L’exigence de justice pour tous les crimes commis à l’Est de la RDC est essentielle afin d’assurer vérité, réparation et réconciliation », affirme la coalition.
Lamuka prend acte avec intérêt de la signature de la déclaration de principes à Doha, la considérant comme une étape importante vers la conclusion d’un accord de paix global attendu dans les prochains jours. La coalition exprime également sa reconnaissance aux gouvernements du Qatar et des États-Unis d’Amérique pour leur engagement et leur contribution active à ce processus.
Le communiqué souligne que l’unité, la réconciliation et la cohésion nationale ne peuvent être atteintes que par la cessation effective des hostilités et l’instauration d’un dialogue véritablement inclusif réunissant toutes les forces vives de la nation.
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Enfin, Lamuka réaffirme son soutien à l’organisation d’un dialogue national inclusif, rassemblant toutes les parties prenantes congolaises, sous la médiation conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), avec la facilitation de l’Union africaine.