Plusieurs civils agriculteurs ont été retrouvés massacrés cette semaine dans les champs situés en périphérie de Nyamilima, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Les rebelles du M23-AFC sont accusés d’être les auteurs de ces meurtres commis en pleine zone d’opérations militaires.
Les corps sans vie des victimes ont été découverts le vendredi 18 juillet 2025 par d’autres agriculteurs de passage dans la zone. Le nombre exact des personnes tuées n’était pas encore connu au moment de la rédaction de cet article.
Selon des sources locales, les civils auraient été pris au piège lors des récents affrontements entre les éléments du M23-AFC et les groupes d’autodéfense Wazalendo dans les champs de Kakoro, situés à quelques kilomètres à l’ouest de Nyamilima.
« Ces agriculteurs sont tués dans leurs propres champs. Même aller cultiver devient une menace de mort », déplore un habitant de Nyamilima, sous anonymat.
Cet épisode macabre survient une semaine après un autre massacre similaire dans les champs de Kiseguro, où plusieurs cultivateurs avaient été tués le samedi 12 juillet dernier.
Face à cette série de violences, un climat de panique s’installe dans le groupement de Binza. Par crainte de représailles ou d’embuscades, nombre d’agriculteurs ont déserté les champs, compromettant leurs moyens de subsistance.
« On ne peut plus aller cultiver. On a peur de ne jamais revenir. La population est abandonnée à elle-même », confie une source communautaire locale.
La multiplication de ces massacres de civils aggrave la situation humanitaire déjà critique dans cette partie du territoire de Rutshuru, en proie à une recrudescence des violences armées depuis plusieurs mois.