Intervenons-nous

Plus de 600.000 personnes déplacées internes vivent actuellement dans des conditions extrêmement précaires dans le territoire de Fizi, au Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces déplacés fuient les violents affrontements armés en cours dans les zones de Haut et Moyen Plateau, notamment autour de Minembwe, depuis le 22 mars 2025.

Ces combats opposent les Forces armées de la RDC (FARDC), appuyées par les Wazalendo, à un groupe armé dénommé Rotebara Twikaneo, considéré comme proche du M23. La situation sécuritaire s’est détériorée, forçant les populations des villages de RugeziKasongoKanandaMukeraLumanyaKichula AteteNakitumbaKizaro et Inambo à fuir.

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« Depuis la prise du village Rugezi par le groupe Rotebara M23, nous enregistrons un afflux massif de déplacés vers Fizi-centre et les villages environnants. Des femmes, des enfants, des personnes âgées dorment à la belle étoile, sans abri, dans la brousse », alerte Samy Kalonji Badibanga, administrateur du territoire de Fizi.

Les femmes et les enfants sont particulièrement vulnérables dans cette crise. Beaucoup de femmes accouchent dans des conditions inhumaines, sans assistance médicale, exposées à des complications graves, voire à la mort. Les enfants, quant à eux, sont déscolarisés et à la merci d’un enrôlement forcé par les groupes armés.

« Les enfants ne vont plus à l’école. Cette déscolarisation augmente leur risque d’être enrôlés par les groupes armés. Les femmes enceintes accouchent dans la brousse, sans aucun appui médical », ajoute l’administrateur.

Face à cette crise humanitaire, Samy Kalonji appelle le gouvernement congolais à agir en urgence en mobilisant les partenaires humanitaires nationaux et internationaux, afin de venir en aide à ces milliers de personnes en détresse.

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Le territoire de Fizi fait également face à des catastrophes naturelles en plus des conflits armés, aggravant davantage la souffrance des populations.

Sylvie Bahati

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