1351 enfants ont été retirés des groupes armés au Sud-Kivu pendant un an. Ces chiffres ont été donnés au cours de la célébration de la journée internationale de la lutte contre le recrutement et l’utilisation des enfants soldats célébrée le 12 février de chaque année. Une journée célébrée sous le thème : « Zéro enfant dans les forces et groupes armées ».
A cette occasion, la Coordination provinciale du Programme de Désarmement, Démobilisation et Relèvement Communautaire Sud-Kivu (P-DDRCS) a organisé une conférence-débat en vue de discuter sur comment lutter contre cette utilisation des enfants soldats dans les groupes et forces armées.
Objectif : contribuer à la consolidation de la paix, reconstruction sociale et la cohésion sociale en République Démocratique du Congo.
A cette occasion, Liévain Cirhuza, membre de la Coordination provinciale PDDRC-S au Sud-Kivu, indique qu’au moins 2077 enfants ont été identifiés dans les groupes et forces armés.
« Notre souci est de sensibiliser toutes les couches sociales sur le non recrutement et utilisation des enfants mineurs dans des forces et groupes armés car on a remarqué que dans la province du Sud-Kivu. Nous voulons qu’à la fin de cette année, on se retrouve avec zéro enfants dans les forces et groupes armés. Depuis l’année 2023, nous sommes à un effectif de 2077 enfants qu’on a pu identifier dans les groupes armés. De ces 2077 on a eu à retirer 1351 sur une prévision de 4000 enfants qui sont censés être utilisés dans des forces et groupes armés en rapport avec la cartographie », explique ce membre de la coordination provinciale.
Il indique que comparativement aux années passées, il y a eu des grandes avancées. Les 1351 enfants retirés et encadrés dans les différents groupes armés des différents territoires du Sud-Kivu.
« On peut noter qu’il y a une évolution s’il faut faire une comparaison aux années passées, il n’y avait pas assez d’activismes des groupes armés et le programme n’était pas très actif. S’il faut noter dans le bilan du programme en ce jour, 1351 enfants retirés c’est déjà un impact positif et ces derniers sont encadrés dans différents territoires de la province du Sud-Kivu. Nous sommes en train de nous d’assurer plus la sensibilisation de la vulgarisation des cadres du cadre opérationnel pour donner des orientations non seulement aux partenaires, mais aussi pour éviter qu’on utilise encore les enfants dans les groupes armés » conclut Lievain Cirhuza.
Lire aussi : Nord-Kivu : Rendus aux FARDC, 12 ex-combattants Maï-Maï remis au PDDRC-S à Beni
Ce dernier revient sur les étapes à suivre pour la sortie des enfants dans les forces et groupes armés. Il s’agit entre autres:
- la sensibilisation des enfants appartenant aux forces et groupes armés !
- l’identification de ces enfants ;
- la vérification /certification (âge)
- Assurer la sortie ;
- l’orientation dans une structure de prise en charge ;
- La prise en charge transitoire ;
- la recherche familiale ;
- la documentation ;
- a réunification familiale et la réinsertion familiale…
Ce membre de la coordination P-DDRCS lance un appel aux responsables des forces des groupes armés de rejoindre le processus mis en place par le Chef de l’Etat.
Notons que cette conférence débat tenue dans la salle Elisabeth, en la commune d’Ibanda, ville de Bukavu au Sud-Kivu, a réuni des responsables des organisations en charge de la protection des enfants au niveau provincial.
Suzanne Baleke