Au moins 10 civils ont été tués et d’autres blessés après l’explosion d’une bombe larguée sur une maison d’habitation ce jeudi 25 Janvier 2024 au quartier Himbi dans la cité de Mweso, chefferie des Bashali en territoire de Masisi (Nord-Kivu).
C’est la Société civile locale qui le confirme à La Prunelle RDC indiquant que ce bilan provisoire pourrait s’alourdir du fait que les dégâts sont énormes.
Le Rapporteur de la Société civile de Masisi qui livre la nouvelle indique que cet incident est la résultante des violents combats qui opposent depuis quelques jours déjà, les groupes d’autodéfense dits « Wazalendo » aux rebelles du M23 dans la cité de Mweso et ses environs. Ces forces se disputent le contrôle de cette entité située à plus de 100 kilomètres à l’ouest de la ville de Goma.
S’agissant du contrôle de la cité de Mweso, la même source précise qu’une grande partie de cette entité reste sous l’emprise des rebelles du M23-RDF-AFC et une autre serait déjà passé sous contrôle des groupes d’autodéfense.
Ce Mercredi 24 janvier, l’organisation non Gouvernementale Médecins Sans Frontières (MSF) a déjà alerté via son compte X (anciennement Twitter) sur les risques auxquels étaient exposés des milliers d’habitants ayant fui les hostilités dans la région. Certains avaient pris refuge dans des structures médicales et d’autres dans des villages environnants.
« Depuis quelques jours, d’intenses combats se déroulent dans la localité de Mweso au Nord-Kivu, y compris à proximité de l’hôpital et dans le centre-ville. Des milliers d’habitants sont réfugiés dans l’enceinte de l’hôpital et le centre de santé de Bushanga soutenu par MSF Congo. Les équipes de MSF Congo sont très inquiètes des conséquences pour les civils : blessures, manque de protection, besoins de base non couverts et nouveaux déplacements. Nous demandons à toutes les parties au conflit d’assurer la protection des civils et des structures de soins », dit MSF.
Selon un récent rapport publié par le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), depuis le début du mois de Janvier 2024, le contexte sécuritaire dans la région de Masisi et ses environs s’est détérioré davantage avec des déplacements massifs des populations.
D’après la Croix-Rouge congolaise, plus de 72.000 personnes déplacées vivent désormais dans des conditions d’extrême précarité en raison de la surpopulation engendrée par l’afflux de nouveaux déplacés vers les villages situés sur l’axe Sake–Bweremana.
Le nombre d’arrivées augmente également à Rubaya. Les besoins humanitaires deviennent de plus en plus urgents pour les populations déplacées dans la zone de santé de Kirotshe.
De plus, la pression croissante sur Sake qui compte près de 10.000 ménages déplacés répartis sur quatre sites de déplacés, entraîne également des mouvements de population vers les sites de la ville Goma, qui sont déjà saturés.
Freddy Ruvunangiza, à Goma
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