Intervenons-nous

Les réseaux des organisations de promotion et de défense des droits de l’homme, (ONGDH) membres de la Société Civile du Sud-Kivu alertent sur les « menaces persistantes » contre le professeur et défenseur des droits humains, Bugeme Zigashane.

Ces organisations ont lancé l’alerte lors d’un point de presse tenu ce jeudi 17 mars 2022 au Bureau de Coordination de la Société civile.

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Ils font savoir que le professeur Bugeme Zigashane est menacé par certaines personnes qui s’identifient comme un groupe armé opérant dans la plaine de la Ruzizi et dans les Hauts et Moyens Plateaux d’Uvira.

« Nous sommes instamment préoccupés par le cas du professeur Bugeme Zigashane communément appelé Ziga, animateur de l’organisation des Droits Humains IDHE, victime d’intimidation et des menaces réelles de mort ».

Ces organisations ajoutent que ces menaces ont poussé le professeur Zigashene Bugeme à la démission à son poste du comité de gestion de l’Institut Supérieur de Développement Rural ISDR-Bukavu.

« Ces menaces qui l’ont certainement poussé à la démission de son poste du comité de gestion de l’ISDR/Bukavu, viennent des personnes qui s’identifient comme des éléments des groupes armés clandestins actifs dans la plaine de la Ruzizi et dans les plateaux d’Uvira. Ces éléments déclarent être en lien opérationnel avec leurs parents militaires des FARDC », explique Raphaël Wakenge, membre de ces réseaux des organisations de défense des droits humains.

Dans le cadre de leur travail de monitoring sur l’évolution de la situation des droits de l’homme en province, les animateurs de ces organisations notent avec « stupeur » la montée d’un climat malsain de tension entre les tribus et communautés qui cohabitent en province. Un climat entretenu.

« Toute analyse porte à croire qu’à la base, il existe un réseau d’hommes et femmes en lien avec les groupes armés qui écument nos campagnes et que leurs associations auraient pour volonté manifeste la déstabilisation des défenseurs des droits humains et certains cadres des services publics de l’Etat. Les réseaux en question utilisent impunément au vu et au su des services de sécurité, les médias classiques et les réseaux sociaux. Ils lancent des messages de terreur ou de propagation de la haine ou alors de stigmatisation de l’autre et d’appel à la violence. Nombreux parmi nous sont de ceux-là ciblés par des chantages et autres actes que posent ces réseaux », disent ces défenseurs des droits de l’homme.

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Ces organisations lancent aux autorités et instances de sécurité un message d’alerte en vue d’un démantèlement de ce réseau de « déstabilisation » de la province.

« Voilà pourquoi à travers cette alerte et que personne ne prétexte l’ignorance de cet état des choses, nous lançon un appel pathétique auprès des autorités de la province et aux instances sécuritaires en vue de procéder au démantèlement du réseau de déstabilisation décrié d’une part, de déférer devant les cours et tribunaux les auteurs des menaces et des discours de haine d’autres part pour que le climat soit assaini dans les universités et Instituts Supérieur de la place et que finalement les paisibles citoyens vaquent librement à leurs occupations » concluent-elles.

Héritier Bashige M.

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