Intervenons-nous

Malgré les affrontements armés persistants, les élèves du territoire de Walungu (Sud-Kivu) ont débuté, ce mardi 1er juillet 2025, les épreuves de la 55 édition de lExamen National de Fin d’Études Primaires (ENAFEP) dans un climat d’insécurité palpable.

Pour limiter les risques, les autorités éducatives ont réorganisé les centres d’examen, redéployant les candidats vers des écoles jugées plus sûres, situées à proximité du bureau du territoire de Walungu. Le lancement officiel des épreuves a eu lieu dès les premières heures de la matinée à l’école primaire 1 Walungu, en présence des responsables de la sous-division scolaire de Walungu 1.

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Cependant, plusieurs établissements situés dans des zones rouges, comme l’école primaire Nambo et celle de Malangiro, n’ont pas pu accueillir les examens. Implantées dans des villages régulièrement affectés par les affrontements entre groupes armés, ces écoles étaient quasiment désertes ce jour-là, les élèves ayant fui vers des zones plus sûres.

Pour éviter que les enfants déplacés ne soient pénalisés, l’inspection provinciale de l’Éducation nationale a autorisé qu’ils passent l’examen dans les centres d’accueil où ils se trouvent actuellement.

Malgré le contexte, les autorités scolaires locales ont réaffirmé leur détermination à assurer un climat serein pour les finalistes. Une mission rendue difficile par les menaces sécuritaires persistantes dans plusieurs coins du territoire.

À l’échelle de la province éducationnelle Sud-Kivu 1, qui comprend les territoires de Walungu, Kabare, Kalehe, Idjwi ainsi que la ville de Bukavu, 103.698 candidats passent l’ENAFEP cette année, dont 53.129 filles et 50.569 garçons, issus de 2.479 écoles réparties dans 333 centres d’examen. Le seul territoire de Walungu en compte 73.

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Dans d’autres parties du Sud-Kivu, les épreuves se sont déroulées dans un climat relativement apaisé. À Walungu, en revanche, cette session de l’ENAFEP s’impose comme un nouveau test de résilience pour des élèves pris entre l’avenir qu’ils espèrent construire et un quotidien miné par la peur.

Un article réalisé par le consortium RATECO et REMEL-GL, avec l’appui de La Benevolencija Grands Lacs, dans le cadre du projet Habari za Mahali.

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