La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) du territoire d’Uvira alerte sur la situation préoccupante de plus de 650 ménages de déplacés de guerre, installés sans assistance dans la cité de Sange, située dans la plaine de la Ruzizi, au Sud-Kivu. Ces personnes, parmi lesquelles figurent aussi des retournés, vivent dans des conditions humanitaires alarmantes, sans eau potable, médicaments, ni abris.
Selon le président de la NSCC Uvira, Byamungu Shamamba Paul, ces déplacés viennent des localités de Lubarika, Luvungi, Katogota et Kamanyola. Une partie d’entre eux avait fui vers le Burundi à la suite des affrontements entre les FARDC, soutenues par les Wazalendo, et les rebelles du M23.
Refoulés du Burundi après un refus d’intégration dans les camps
Arrivés sur le territoire burundais, les déplacés avaient été contraints par les autorités locales à rejoindre des camps de réfugiés situés loin de la frontière. Cependant, ils ont refusé d’y être transférés, expliquant que cela les priverait de l’accès à leurs champs situés près de la rivière Ruzizi. En conséquence, le 22 mars 2025, les autorités burundaises les ont refoulés vers la cité de Sange, en République Démocratique du Congo.
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Depuis, ces familles vivent dans des conditions de précarité extrême. « Ils passent la nuit à la belle étoile, sans moustiquaires, sans eau potable, sans vivres ni produits de première nécessité. Leur santé est en danger », déplore Byamungu Shamamba.
Appel à l’action humanitaire et au retour de la paix
La NSCC d’Uvira lance un appel urgent aux organisations humanitaires pour venir en aide à ces personnes vulnérables. « Il faut une intervention courageuse et ciblée pour répondre à la détresse de ces familles. Nous demandons que toute action humanitaire passe par l’administration locale afin de bien identifier les bénéficiaires », insiste le président de la structure.
En plus de l’aide humanitaire, la Société civile plaide pour un retour rapide à la paix dans les zones en conflit afin de permettre un retour sécurisé et durable des déplacés et réfugiés dans leurs localités d’origine.