Intervenons-nous

Le 16 juin de chaque année, le monde célèbre la journée internationale de l’enfant africain. Le thème de  cette année est « L’éducation pour tous les enfants en Afrique : l’heure est venue ».  L’UNICEF, le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance, affirme que les gouvernements africains ne dépensent toujours pas les sommes nécessaires pour assurer une éducation de qualité aux enfants du continent. A Bukavu (Est de la RDC), de nombreux enfants continuent de vivre en dehors du circuit scolaire. Entre financement de la scolarité et pauvreté de famille, les enfants évoquent plusieurs raisons.

Baraka Byamungu a 16 ans. Il passe sa journée au marché de Nyawera avec sa marchandise : les sacs plastiques. Venu de Miti dans le territoire de Kabare au nord du Sud-Kivu, Baraka dit avoir laissé l’école par manque des moyens financiers.

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Devenu vendeur ambulant au fil du temps, Baraka Byamungu ne sait ni lire ni écrire. Ce qui lui rend la vie difficile.

Plusieurs centaines de milliers d’enfants ont intégré le circuit scolaire à la suite de la gratuité de l’enseignement de base instaurée par le gouvernement de la RDC. Mais plusieurs raisons continuent à écarter les enfants du système scolaire.

Baraka Byamungu évoque notamment le manque des objets de classe, des habits ou encore la pauvreté de sa famille.

Baraka fait partie de ces enfants venus des territoires et d’autres coins de la ville de Bukavu tels que Mariya-Kachelewa,  Panzi, Essence-Major Vangu et Bagira devenus en majorité des petits vendeurs ambulants.

Réponse, quatorze ans en fait également partie. A La Prunelle RDC, il indique n’avoir pas étudié suite au manque d’emploi de ses deux parents.

Celui-ci, devenu vendeur ambulant de sachets au marché de Nyawera souhaite revenir à l’école une fois les moyens réunis.

Selon l’UNICEF, neuf de 49 pays africains, c’est-à-dire, moins d’un sur 5 ont consacré 20 % ou plus de leurs dépenses publiques à l’éducation, tandis que 24 pays se sont engagés à consacrer au moins 15 % de leur budget national à l’éducation et que six pays ont consacré moins de 10 % de leur budget national à l’éducation.

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Ce qui a également un impact sur la qualité de l’éducation.

Au Sud-Kivu, des acteurs appellent l’Etat à améliorer la prise en charge des enseignants et veiller à ce que les enfants reçoivent l’éducation gratuite jusqu’à la fin de l’école Secondaire.

C’est aussi l’appel de Réponse Byamungu envers l’Etat.

« Aux autorités du pays, de nous aider, nous les enfants qui n’étudions pas, afin que nous puissions étudier et abandonner la rue. Nombreux comme nous sont devenus des voleurs, les autres tracassent les habitants, y a ceux qui ont intégré la rue à douze ans et aujourd’hui, ils ont vingt ans, nous ne voulons pas être comme eux.  Que les autorités nous aident vraiment », a-t-il demandé

D’autres enfants ayant raté le cursus normal de l’éducation demandent d’être intégrés dans des centres de formation professionnelle. Cela leur servira d’espace pour développer d’autres aptitudes en vue de contribuer au développement du pays.

La Journée de l’enfant africain est une commémoration du soulèvement de Soweto en 1976, lorsque des étudiants ont protesté contre l’injustice et les inégalités en matière d’éducation dans le cadre du régime d’apartheid. Initiée par l’Organisation de l’Unité Africaine (devenue Union africaine), elle est célébrée le 16 juin de chaque année depuis 1991.

Le thème de la Journée de l’enfant africain en 2024 est « L’éducation pour tous les enfants en Afrique : l’heure est venue », s’alignant sur l’Année de l’éducation de l’Union africaine qui se concentre sur la construction de systèmes éducatifs résilients pour assurer un accès accru à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique.

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