Accès Humanitaire

La Société Civile du Sud-Kivu dénonce une situation « dramatique » pour les déplacés de guerre présents à Minova dans le territoire de Kalehe au nord de la Province.

Dans un échange avec la presse, la Société Civile note que ces déplacés fuyant les atrocités des terroristes du M23 au Nord Kivu en provenance du territoire de Masisi font également face à des bombes larguées dans l’avenue Rucunda et ses environs.

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« Jusqu’au 29  mai 2024, le nombre des déplacés était de 403.584 dont 67.264 ménages. De ce chiffre, 35.890 ménages sont en besoin urgent d’aide humanitaire car n’en ayant pas bénéficié depuis leur arrivée à Minova », dit la Société Civile du Sud-Kivu.

La Société Civile remercie des organisations qui sont déjà présentes aux côtés des déplacés dans la région.

« Coup de chapeau aux organisations suivantes : Le CICR qui a déjà servi plus de 8000 déplacés  en vivres et non vivres, doté de la population de la presqu’île de Buzi Bulenga (7 villages) avec un grand générateur à mazout, 80 bidons d’huile à générateur, Save The Children 2200 ménages, PAM 21.174 ménages  sur le 32000 prévus à cause des doublons. Il y a lieu de noter d’autres organisations  présentes sur place comme la Fondation Panzi, MDA, MSF Espagne, UNICEF, CCRD, RACOJ-RDC, VNGI, ACAD, OCHA à travers leurs réponses diversifiées dans la zone », dit la Société Civile.

Selon la Société Civile du Sud-Kivu, le nombre des sites de déplacés s’élevait à 100 sites validés  par l’autorité locale.

« 23 sites n’ont jamais été touchés par l’assistance humanitaire : plus de  13 sites se trouvant  dans le village de Kalungu , trois autres nouveaux sites situés à l’EP Bigilimani/Bulenga, Institut Bwisha,  EP Bwisha », regrette Néné Bintu, Présidente du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu.

Toujours dans le territoire de Kalehe, dans les sites de Bushushu et Nyamukubi, les sinistrés de catastrophes naturelles font face à un délabrement des abris.

« Une partie de ceux qui étaient à Nyamukubi ont été délogés de leur site provisoire par le propriétaire qui a vendu sa terre à quelqu’un d’autres.  Certaines organisations comme le COSIC asbl, ECOS, AIDES, PEDI, AVIDES, APS la Fondation Panzi, ZOA, UNICEF, ACTED, World Vision, Caritas développement Bukavu et autres y apportent de l’aide diversifiée pour tant soi peu alléger la souffrance des déplacés ».

Pour la Société Civile du Sud-Kivu, le rétablissement de la paix est une urgence dans la partie Est de la RDC.

« Le gouvernement national doit renforcer les militaires et les vrais Wazalendo au front et cela le plus rapidement possible car la situation est préoccupante et c’est elle qui est à la base de déplacés internes qui n’ont qu’un seul souci : retourner dans leurs villages. Dans l’entretemps, pour sauver des vies, des humanitaires sont interpellées à apport de l’aide humanitaire d’urgence dans les différents sites de déplacés de la province du Sud-Kivu ».

Les ONG humanitaires sont priées d’intensifier leurs réponses dans les zones concernées et surtout renouveler les abris en ce qui concernent les sinistrés de Nyamukubi et Bushushu.

La Société Civile rappelle que le Gouvernement national avait promis leur construire des maisons durables à Mushonezo et Lwako. Pourtant, regrette-t-elle, jusqu’à présent, il n y a que le CICR et la première dame qui ont déjà commencé à financer la construction des maisons pour les déplacés mais leur nombre est supérieur aux solutions jusqu’à présent proposées.

« Il est temps qu’ils quittent les camps et soient délocalisés vers les sites plus sûrs ».

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