Les activités commerciales étaient paralysées la journée de ce jeudi 23 Mai 2024. A la base des habitants en colère sont descendus dans la rue au centre Commercial de Katana pour dénoncer le meurtre d’un vieil homme par un élément des Forces Armées de la République démocratique du Congo.
La Société civile du groupement d’Irhambi Katana qui livre l’information à La Prunelle RDC, explique que ce mercredi 22 Mai 2024 aux environs de 22 heures, un militaire a fait incursion dans la maison d’un habitant au village Kahungu pour prendre une jeune fille de chez elle par force. Ce militaire voulait partir avec elle dans un endroit inconnu alors que, précise la Société civile, cette fille préparait son mariage au cours du mois d’Août. Après un moment de discussion, le père de la fille a refusé que ce militaire ne parte avec sa fille. C’est pendant ce même moment que le militaire a ouvert le feu et a tiré sur le père de la fille qui est morte sur le champ.
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Ce jeudi matin, certains habitants du village Kahungu se sont réveillés sous la colère et sont descendus dans la rue jusqu’au centre commercial de Katana. Ces derniers, qui portaient le corps de la victime, scandaient des chansons exigeant le départ des militaires affectés dans leur milieu, à Tshibati précisément.
Au moment de leur manifestation au centre Katana, précise Emery Murhula, d’autres militaires venus de Kamunyerere dans le village de Kabushwa, non loin du centre Katana sont venus intervenir pour les disperser.
Le Président de la Société civile de Katana ajoute que parmi les manifestants, un autre jeune est mort et neuf grièvement blessés.
Les blessés ont été acheminés à l’hôpital général de référence de la Fomulac/Katana.
Le bilan actuel fait étant de deux morts, dont le père de la fille, un jeune qui était en pleine manifestation et neuf blessés.
Emery Murhula, Président de la société civile de cette contrée déplore le fait que les militaires censés encadrer et protéger la population ont tiré à bout portant sur les manifestants.
Suite à cette situation la Société civile d’Irhambi-Katana, demande à l’Auditorat Militaire d’organiser une chambre foraine pour que les militaires qui ont commis ce forfait soient condamnés devant la population de Katana.
« Pour servir de modèle à d’autres qui peuvent s’aventurer dans un cas de carnage comme celui de ce jour. Nous demandons que justice soit rendue et que les familles des victimes soient indemnisées », plaide Emery Murhula.
Signalons que des cas de tuerie des civils par des militaires ne cessent de s’intensifier dans le groupement d’Irhambi-Katana. Le récent cas est celui d’une jeune fille assassinée à Kabamba par un militaire de la force navale, conclut la société civile.
Séraphin Mapenzi
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