De retour à Uvira, Chef-lieu provisoire de la Province du Sud-Kivu depuis la prise de Bukavu par le M23, le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, a annoncé que la fin de la guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo est imminente. Selon lui, le président Félix-Antoine Tshisekedi lui a donné l’assurance que les combats prendront bientôt fin.
« Le chef de l’État m’a rassuré : la guerre va se terminer très bientôt. Ce n’est pas du populisme. Nous allons retrouver la stabilité, la justice sera rétablie et chacun répondra de ses actes », a déclaré le gouverneur devant une foule venue l’accueillir.
Cette déclaration intervient alors que l’exécutif provincial et l’Assemblée ont été temporairement relocalisés à Uvira, suite à l’occupation de la ville de Bukavu par les rebelles du M23-AFC.
Jean-Jacques Purusi a appelé à l’unité des communautés et à une cohabitation pacifique entre civils et militaires durant cette période difficile. Il a également dénoncé les actes de traîtrise dans certaines zones sous occupation et mis en garde contre la vente illégale des biens de l’État à Bukavu.
Le gouverneur a par ailleurs annoncé l’annulation de tous les mariages célébrés pendant l’occupation, les qualifiant d’illégaux et contraires à l’esprit patriotique.
Exprimant sa solidarité avec les victimes de la récente catastrophe à Fizi, Purusi a confirmé l’envoi d’une deuxième mission d’assistance sur place, après celle conduite par le vice-gouverneur Jean-Jacques Elakano et le président de l’Assemblée provinciale Feston Kabeza. Il a exhorté les députés et les membres du gouvernement provincial à surmonter les divisions pour affronter ensemble les défis de la province.
Lire aussi : Lac Kivu : le Gouverneur Purusi suspend toute navigation
Enfin, le gouverneur a invité les entrepreneurs et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) à contribuer davantage aux recettes provinciales.
Son retour à Uvira, après plus de deux mois passés à Kinshasa pour des démarches en faveur de la province, est perçu comme un soulagement par une partie des députés provinciaux, qui avaient commencé à réclamer son remplacement.
Séraphin Mapenzi