Martin Fayulu et son parti politique l’ECIDE ont décidé de se mettre à l’écart du processus électoral à l’heure actuelle, évoquant plusieurs raisons. Toutes ces raisons conduisent au manque de transparence de ce processus, selon l’ancien candidat Président de la République et l’un des opposants de l’actuel pouvoir de Kinshasa.
LaPrunelleRDC.CD a résumé la déclaration de Martin Fayulu en 12 principaux points que voici:
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- La CENI n’a qu’une seule mission : celle de faire élire « frauduleusement une fois de plus » le Président Tshisekedi et lui donner une majorité parlementaire confortable en décembre 2023 ;
- Le Processus électoral est opaque ;
- L’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs qui venait de se terminer s’est déroulée dans « l’opacité la plus totale », une preuve supplémentaire de la « planification et l’exécution de la fraude » ;
- La CENI devait être claire en organisant un audit externe par une firme internationale pour rendre crédible le processus électoral afin qu’elle fasse la lumière sur l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs qu’elle a menée. L’audit mené n’est pas crédible !;
- Monsieur Kadima et son équipe ont refusé l’audit du fichier par un organisme indépendant, « craignant la mise à nu de la supercherie » ;
- La détermination du pouvoir à opérer un « passage en force envers et contre tout » ;
- Plusieurs institutions du pays, dont la CENI et la Cour Constitutionnelle sont acquises à la cause du Président Tshisekedi ;
- Un parlement « godillot » qui vote la loi sur la répartition des sièges basée sur un fichier électoral corrompu ;
- Processus d’enrôlement des électeurs émaillé d’une fraude « sans précédente » ;
- Des personnalités de l’Union Sacrée ont clandestinement reçu des kits d’enrôlement de la CENI pour gonfler les statistiques chez eux alors que d’autres entités et provinces sont pénalisées ; *
- Le nombre de 43.955.181 d’électeurs donné par la CENI est totalement faux : car il y a dans ce chiffre des millions de fictifs, c’est-à-dire des noms fabriqués, des personnes décédées, des mineurs et d’autres personnes qui ne peuvent pas être électeurs ;
- Tshisekedi veut changer le mandat de 5 à 7 ans en se faisant frauduleusement élire.
Décision et appel de Fayulu en 8 points
- Pas de dépôt de candidatures des membres de ECIDE à tous les niveaux du processus électoral sans que le fichier ne soit audité par un organe indépendant;
- Exigence des élections crédibles: transparentes, impartiales, inclusives, apaisées qui respectent la Constitution;
- A l’Eglise, de ne pas accompagner la CENI dans la conduite de ce processus électoral « fondé sur un fichier électoral fabriqué de toute pièce »;
- A la Société Civile et l’élite congolaise de manifester leur indignation
- A la diaspora congolaise, de se déployer pour sensibiliser le monde en annonçant qu’elle n’est pas concernée par l’actuel processus électoral ;
- Au peuple congolais de se mobiliser et de se préparer à se soumettre au devoir de l’article 64 de la Constitution et de s’organiser pour stopper les élections dont les résultats sont connus d’avance;
- Sollicite l’implication des Présidents de la SADEC et du Président Sassou Nguesso comme en 2016 pour réunir les parties prenantes congolaises pour corriger le processus et s’entendre sur les règles du jeu;
- Demande à la Communauté internationale d’être sensible à la souffrance et à la dignité des Congolais et soutenir la marche vers la démocratie et l’Etat de droit en s’abstenant d’envoyer une mission d’observation à une « parodie d’élection ».
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