L’organisation Partenariat pour la Protection Intégré (PPI) dit avoir enregistré plus de 20 cas des violations et abus contre les journalistes et défenseurs des droits humains, dans 5 provinces de la RDC, au cours du seul mois d’août 2022.
Dans son bulletin mensuel, cette organisation de défense des droits humains indique que la plupart de ces cas ont été enregistrés dans les provinces de l’Est du Congo, notamment en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Selon PPI, ces journalistes et DDH ont été soit « arbitrairement arrêtés et torturés » par les services de sécurités et détenus dans les cachots, soit « agressés » par des personnes inconnues et connues. D’autres ont été attaqués dans leurs domiciles respectifs, ou reçu des menaces des morts et ou des intimidations.
Pour le cas des journalistes par exemple, PPI évoque l’agression de deux reporters de Radio Maendeleo à Bukavu, dans un intervalle d’une semaine. Mais aussi l’arrestation de Pius Romain Roland, journaliste indépendant et collaborateur de plusieurs médias en ligne à Kinshasa, et celle de Dimanche Kamate, rédacteur en chef de la Radio Muungano d’Oicha dans le territoire de Beni.
PPI cite également l’attaque à domicile du journaliste Vianney Watsongo à Rutshuru dans le Nord-Kivu.
Des défenseurs des droits humains et activistes prodémocratie ont également fait l’objet de menaces et d’autres victimes d’arrestation pour leur opinion. PPI cite par exemple l’arrestation de Pelcan Chamundura par les services de renseignement à Numbi dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, mais aussi celle de 9 militants du mouvement citoyen CJL dans la province du Haut Lomami.
PPI renseigne que ces violations et abus dont été victimes les journalistes et défenseurs des droits humains visent la « restriction de la liberté d’expression et d’opinion ».
Tout en condamnant ces violations, PPI demande notamment au Président Felix Tshisekedi de rendre « professionnelle » la Police, l’armée et l’ANR, tel que promis lors de son investiture comme Président de la République, « afin que cessent toutes les menaces bavures et comportements mal sait de la plus part des éléments de ces services au nom de la promotion et de la jouissance des droits universellement garant ».
Il demande également aux services de sécurité à différents niveaux de garantir la sécurité à tous les défenseurs des droits humains et journalistes, « qui sont sous menaces de mort ». Et à la justice de prendre des mesures garantissant la non répétition de ces abus et violations.
Héritier Bashige M.