« L’audit externe ne constitue pas en soi une exigence légale et moins encore réglementaire dans le contexte de la RDC », C’est en tout cas la réponse que réserve la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) aux opposants qui veulent avoir un audit externe du fichier électoral, très critiqué par plusieurs acteurs.
Dans un communiqué de presse rendu public ce 10 Juillet 2023, la CENI indique que son Assemblée plénière s’est réunie pour statuer sur quelques questions en rapport avec le processus électoral dont les exigences des leaders des partis politiques de l’opposition.
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Selon ce communiqué, à part la récusation de la composition de la mission d’audit externe, aucun argument sérieux n’est venu contredire les conclusions de cette mission. La Plénière trouve «illogique » d’entreprendre un autre audit externe du fichier électoral sans une justification solide.
« Cet audit est plutôt une activité calendaire qui fait partie des bonnes pratiques reprises dans le plan Stratégique de la Centrale Électorale en vue de répondre au souci de transparence dans la constitution du fichier électoral et de toutes les autres opérations. C’est de plein gré que la CENI s’y est soumise ».
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Pour elle, diligenter une nouvelle mission d’audit externe du fichier électoral risquerait d’éloigner la CENI de ses priorités courantes et prochaines qui se focalisent sur les étapes devant conduire à l’organisation effective, et dans le délai, des scrutins du 20 décembre 2023.
Des mesures correctives pour les cartes !
Dans ce communiqué, l’Assemblée plénière de la CENI a noté et reconnu légitimes les plaintes relatives à une série de cartes d’électeur dont les écrits portant sur l’identité et certaines données disparaissent au fil des jours.
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« Toutes les mesures correctives ont été considérées par la CENI pour résoudre ce problème et les solutions appropriées devraient être communiquées et mises en exécution dans un avenir très proche ».
L’organe en charge d’organiser les élections sollicite la compréhension et la patience de toutes les personnes affectées par cette situation.
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« Il va de soi que la solution va aller de pair avec l’émission des duplicatas qui, elle, se fera en fonction des modalités applicables dans l’éventualité d’une perte de la carte d’électeur et de son remplacement ».
Il faut dire que les opposants du régime actuel en l’occurrence, Matata Ponyo, Martin Fayulu, Delly Sesanga, Moïse Katumbi, avaient exigé lors d’une rencontre avec la CENI l’organisation d’un audit externe du fichier électoral pour rendre le processus plus transparent.
Martin Fayulu et son parti s’étaient d’ailleurs momentanément retirés du processus électoral, évoquant un processus bâclé et sans garantie de crédibilité.