Intervenons-nous

    L’organisation des Nations-Unies (ONU) a répertorié 3 764 cas de violations graves commises contre 2.838 enfants parmi lesquels 1 973 garçons et 865 filles en République Démocratique du Congo. Ceci ressort d’un rapport  du Secrétaire général de l’ONU à la septante huitième session de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité consulté par La Prunelle RDC. Un rapport qui s’étend sur une période d’une année soit de janvier à décembre 2023.

    Selon ce rapport, 389 violations survenues avaient été confirmées dans les années précédentes. Au total, 1.027 enfants ont été victimes de violations multiples sur le territoire Congolais.

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    La place des enfants étant sur le banc de l’école, l’Organisation des Nations Unies fait savoir que plus mille enfants ont été recrutés et exploités par différents groupes armés en RDC. Parmi eux, elle cite les Forces Démocratiques Alliées (ADF), les Nyatura et bien d’autres groupes armés.

    D’ailleurs, poursuit ce rapport, des enfants qui ont été utilisés au combat et dans des rôles de soutien, comme gardes, porteurs, espions et gardiens de fétiche pour s’acquitter de tâches non spécifiées.

    « Au total 1 861 enfants (1 535 garçons, 326 filles) ont été recrutés et utilisés par Raïa Mutomboki , les Maï-Maï Mazembe, l’Alliance des forces de résistance congolaise (AFRC), Nyatura , les Forces Démocratiques Alliées (ADF), l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) , le Mouvement du 23 mars (M23), le Front patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC) , l’Union des patriotes pour la défense du Congo (UPDC) , les Maï-Maï Biloze Bishambuke , Twigwaneho , la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), Nduma défense du Congo-Rénové (NDC-Rénové), les Maï-Maï Zaïre, Forces démocratiques de libération du Rwanda-Forces combattantes abacunguzi (FDLR-FOCA) et d’autres groupes armés , y compris les Maï-Maï Apa Na Pale », peut-on lire dans ce rapport.

    Aussi,  l’ONU a confirmé que 67 enfants, 64 garçons et 3 filles avaient été détenus pour association présumée avec des groupes armés par les FARDC, la Police nationale congolaise (PNC) et l’Agence nationale de renseignements. Il revient sur les détails de ces différents groupes sus-énumérés.

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    « Tous les enfants ont été relâchés, à l’exception d’un garçon tué par la Police nationale congolaise alors qu’il tentait de s’échapper. Les meurtres et atteintes à l’intégrité physique de 654 enfants (365 garçons, 289 filles) ont été imputés à la CODECO (198), à l’ADF, au M23, aux Maï-Maï Zaïre, aux Maï-Maï Kyandenga , à Nyatura , aux Maï-Maï Mazembe, à Raïa Mutomboki , à Twigwaneho et à d’autres groupes armés, ainsi qu’aux Forces armées de la République démocratique du Congo et à la Police nationale congolaise. Les pertes sont dues à des attaques ciblées contre des civils, à des engins explosifs, à la torture et à des tirs croisés, et certaines sont survenues lors du recrutement », poursuit ce rapport.

    Pour ce qui est de cas de violences sexuelles perpétrées, 281 enfants ont été victimes de viol parmi lesquels les filles ont été les plus victimes.

    L’ONU énumère donc certains de ces groupes dans lesquels ces violences ont été répertoriées. Heureusement, certains auteurs de ces crimes, soit une vingtaine, ont été arrêtés.

    « Des violences sexuelles ont été perpétrées contre 281 enfants (2 garçons, 279 filles) par les Forces armées de la République démocratique du Congo, le M23 , Nyatura , Raïa Mutomboki, la CODECO, les Maï-Maï Mazembe, l’AFRC, l’UPDC, l’APCLS , des auteurs non identifiés, et d’autres groupes armés, dont les ADF, les FDLR-FOCA, le NDC-Rénové, la Force de résistance patriotique de l’Ituri et les Maï-Maï Apa Na Pale , ainsi que par la Police nationale congolaise, l’Agence nationale de renseignements  et la Direction générale de l’immigration. Il s’agissait de viols, de viols collectifs, de mariages forcés, de cas d’esclavage sexuel et de tentatives de viol. Quelque 28 auteurs des Forces armées de la République démocratique du Congo, des groupes armés, de la Police nationale congolaise et de l’Agence nationale de renseignement ont été arrêtés ».

    Des écoles et hôpitaux ont également été victimes des attaques dans ladite région.

    Par ailleurs, 88 attaques contre des écoles et des hôpitaux, y compris contre des personnes protégées, ont été perpétrées par la CODECO, le M23, l’ADF, des auteurs non identifiés et d’autres groupes armés, ainsi que par les FARDC et la Force de défense nationale du Burundi ont été vérifiées.

    En outre, 41 écoles ont été utilisées à des fins militaires par les Forces armées de la République démocratique du Congo, le M23 (13), les Nyatura, l’AFRC, les Maï-Maï Mazembe, les Raia Mutomboki, l’APLCS et les Maï-Maï Kyandenga.

    Hormis cela, des cas d’enlèvement ont également fait un sujet d’étude. Des centaines d’enfants, filles et garçons ont été enlevés pour être exploités dans ces groupes.

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    « Au total, 870 enfants (618 garçons, 252 filles) ont été enlevés par l’ADF (185), les Raïa Mutomboki , les Nyatura, le M23, le CODECO, les Maï-Maï Mazembe, l’UPDC, l’APCLS, l’AFRC, des auteurs non identifiés, les Maï-Maï Zaïre, et d’autres groupes armés, y compris les FDLR-FOCA (8) et les Maï-Maï Apa Na Pale, et par les Forces armées de la République démocratique du Congo. La plupart des enfants ont été enlevés pour être recrutés et utilisés ».

    Enfin, l’ONU exhorte instamment à toutes les parties de libérer immédiatement toutes les écoles et de mettre fin à l’utilisation des écoles et des hôpitaux à des fins militaires.  Par ailleurs, cette structure encourage le Gouvernement à poursuivre la mise en œuvre du programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation.

    « Je réitère qu’il faut donner la priorité aux enfants. J’appelle les donateurs, en particulier les institutions financières internationales, à appuyer ce programme », a dit le Secrétaire général de l’ONU.

     Suzanne Baleke

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