Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies a prolongé lundi 20 décembre pour une année, le mandat de la MONUSCO en République Démocratique du Congo.
« Décide de proroger jusqu’au 20 décembre 2022 le mandat de la MONUSCO, à titre exceptionnel, et sans créer de précédent ni remettre en cause les principes convenus régissant les opérations de maintien de la paix, de sa brigade d’intervention » indique le texte adopté à l’unanimité par les 13 membres.
Le Conseil de sécurité décide que la MONUSCO, pour ces 12 mois supplémentaires, maintiendra un effectif maximum autorisé de 13 500 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1050 membres d’unités de police constituées.
Les Nations unies continue d’approuver le déploiement, à titre temporaire, d’un maximum de 360 membres d’unités de police constituées, à condition qu’ils soient déployés en remplacement du personnel militaire.
Le texte demande instamment à la MONUSCO de se retirer du Tanganyika d’ici à la mi-2022, et de consolider sa présence en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, les trois provinces où persistent des conflits armés.
Le conseil de sécurité justifie cette prorogation de la Mandant de la MONUSCO par la persistance de l’insécurité à l’Est de la République démocratique du Congo. Dans son texte, la résolution précise que les priorités stratégiques de la MONUSCO sont de contribuer à assurer la protection des civils, mais également à appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions de l’État en RDC, ainsi que les principales réformes de la gouvernance et de la sécurité.
La MONUSCO, par sa brigade d’intervention va devoir mener ses opérations conjointes avec les Forces Armés de la République Démocratique du Congo dans les provinces où l’insécurité bat son plein.
«Prie la MONUSCO de veiller à ce que l’appui fourni aux opérations menées par les forces de sécurité nationales, notamment sous la forme de rations ou de carburant, ne le soit que dans le cadre d’opérations conjointes, planifiées et exécutées en commun, fasse l’objet d’un contrôle et d’un examen minutieux, notamment par l’équipe de pays des Nations Unies, et soit strictement conforme à la politique de diligence voulue en matière de droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies, faute de quoi cet appui sera suspendu,» indique cette résolution.
Présentée par la France, la résolution demande à la mission onusienne d’aider le Gouvernement congolais à « accélérer » l’appropriation nationale de la réforme du secteur de la sécurité, en l’appuyant dans l’élaboration d’une stratégie nationale et d’un plan de mise en œuvre clair, complet, assorti d’indicateurs et d’échéances.
Héritier Bashige M.